. Gazette des beaux-arts . e pièce curieuse, que nous ne connaissonsque par une description incomplète % donne à penser que les Anglaiseurent de bonne heure le goût des orfèvreries compliquées et des grandesmachines à personnages. On aurait sans doute quelque peine à retrouver aujourdhui lesœuvres fameuses dont fait mention linventaire de 1574. Il reste cepen-dant des pièces dorfèvrerie qui disent quelle était, au temps dElisabeth,la manière des grands ouvriers anglais. Nous considérons comme unedes inventions les plus significatives une salière en argent doré quisert aux cérémonies du couronn


. Gazette des beaux-arts . e pièce curieuse, que nous ne connaissonsque par une description incomplète % donne à penser que les Anglaiseurent de bonne heure le goût des orfèvreries compliquées et des grandesmachines à personnages. On aurait sans doute quelque peine à retrouver aujourdhui lesœuvres fameuses dont fait mention linventaire de 1574. Il reste cepen-dant des pièces dorfèvrerie qui disent quelle était, au temps dElisabeth,la manière des grands ouvriers anglais. Nous considérons comme unedes inventions les plus significatives une salière en argent doré quisert aux cérémonies du couronnement des souverains dAngleterre, etqui est conservée à la Tour de Londres avec les joyaux de la maisonroyale. Les directeurs du musée de Soutli-Kensington ont jugé la pièce -1. Walpole, I, p. 193. î. Cummings, Tke Compaiiion lo Saint-Paids calhedral, 1857, p. Confiée à Buckingham en 1623, la salière dElisabeth disparut avec la coupe deJane Seymour et beaucoup dautres joyaux de la SIR MARTIN BOWES. (Appartenant à la corporation des orfèvres de Londres., 312 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. intéressante, puisquils lont fait reproduire pour en enrichir leurs col-lections ambulantes. Elle se compose dun récipient cylindrique et duncouvercle que surmonte la petite figure dun chevalier tenant une épéeet sappuyant sur un bouclier. Ce couvercle bombé est enrichi de rin-ceaux qui encadrent trois médaillons ovales à la manière de ceux quonvoit sur les bassins de François Briot. Des médaillons analogues décorentle vase proprement dit, et lon y reconnaît le Christ tenant un calice, laVierge éplorée et un autre motif religieux. Lœuvre est de bon goût, etle sentiment décoratif en est heureux. A en juger toutefois par la repro-duction qui a figuré à lExposition de 1867, la ciselure nest pas desplus fines. Les ornements, du moins, y sont de beaucoup préférablesaux figures. Cest un défaut qui se rencontre assez souvent dans lorfè-vrer


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