. Paris à table . este, paraît être héré-ditaire chez les Bourbons de labranche aînée. La princesse Pa-latine dit dans ses mémoires :« Jai vu souvent le roi mangerquatre assiettées de soupes di-verses, un faisan entier, uneperdrix, une grande assiettée desalade, du mouton au jus et àlail, deux bonnes tranches de jambon, une assiettée de pâtis-serie, et puis encore des fruits et des confitures. » XVIII fit tenir ouvertes les portes de la salle à manger,pendant le dîner de la famille royale ; mais vers la fin de sonrègne, il mangea toujours les portes fermées, et voici quel futl


. Paris à table . este, paraît être héré-ditaire chez les Bourbons de labranche aînée. La princesse Pa-latine dit dans ses mémoires :« Jai vu souvent le roi mangerquatre assiettées de soupes di-verses, un faisan entier, uneperdrix, une grande assiettée desalade, du mouton au jus et àlail, deux bonnes tranches de jambon, une assiettée de pâtis-serie, et puis encore des fruits et des confitures. » XVIII fit tenir ouvertes les portes de la salle à manger,pendant le dîner de la famille royale ; mais vers la fin de sonrègne, il mangea toujours les portes fermées, et voici quel futle motif de ce changement. M. Portai, premier médecin duroi, avait défendu quon lui servit des épinàrds quil aimait beaucoup. Au dîner, le roidemanda son plat dépinards :le duc dAumont, premiergentilhomme de la chambre,sapprocha pour lui dire quilny avait plus dépinards; leroi voulut absolument quonen trouvât, ajoutant que, silny eu avait pas au château, on allât en chercher chez le trai-. 26 PARIS A TABLE. Sa colère était extrême ; il sécriait avec fureur, et enjurant royalement : « Comment, je suis roi de France, et jene pourrai pas manger des épinards? » A ces mots, on enten-dit, dans la pièce voisine, celle où se tenaient les gardes ducorps, un grand éclat de rire. Le roi fit fermer les portes, etordonna que tout le poste fût mis aux arrêts. Depuis ce temps,on dînait aux Tuileries à huis clos ; mais lhistoire ne dit passi le roi de France mangea des épinards. Sous la restauration, dans les premières années surtout ilny eut que deux espèces de dîners politiques : ceux du château,dont le premier gentilhomme de la chambre faisait les hon-neurs, et ceux des ministres. Quelques réceptions chez lesprésidents des chambres- et les dîners des chefs militaires etadministratifs complétaient cette série. A cette époque, les dî-ners diplomatiques mettaient beaucoup daffectation à se sépa-rer de ce que lon appelait la cohue.


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