Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . Fac-similé dune gravure sur bois de louvragede J. Damhoudere, Praxis rerum civilium. payer 4 deniers « pour place »; le détenu, quon installait en Beauvais, « gistsur nates ou sur couche de feurre ou de paille; » il pouvait être mis au Puis(puits), en la Gourdaine, au Berceuil ou en oubliette, et il ne payait pas MŒURS (A). 58 458 MŒURS ET USAGES. plus que sil était en la Fosse. Cétait là sans doute la moindre pourtant, le prisonnier était laissé « entre deux huis » (portes)et alors il payait beau


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . Fac-similé dune gravure sur bois de louvragede J. Damhoudere, Praxis rerum civilium. payer 4 deniers « pour place »; le détenu, quon installait en Beauvais, « gistsur nates ou sur couche de feurre ou de paille; » il pouvait être mis au Puis(puits), en la Gourdaine, au Berceuil ou en oubliette, et il ne payait pas MŒURS (A). 58 458 MŒURS ET USAGES. plus que sil était en la Fosse. Cétait là sans doute la moindre pourtant, le prisonnier était laissé « entre deux huis » (portes)et alors il payait beaucoup moins quil neût payé en Barbarie ou en Glo-riette. Le sens exact de ces noms bizarres nest plus intelligible pour nous,malgré la terreur quils inspiraient autrefois, mais leur étrangeté même nousdonne à penser que le régime des prisons était alors soumis à dodieux raffi-nements de cruauté vénale. Nous savons, par dautres témoignages contemporains, quil y avait aussiau Grand-Châtelet un lieu dit la Chausse dHypocras, où les prisonniers. Fig. 354. — La Bastille, daprès une ancienne estampe de la topographie de Paris, au Cabinetdes Estampes, à la Bibl. imp. avaient perpétuellement les pieds dans leau et ne pouvaient se tenir ni de-bout, ni couchés, et un cachot, nommé Fin daise, épouvantable réceptacledordure, de vermine et de reptiles; quant à la Fosse, aucun escalier nayantété ménagé qui en facilitât laccès, on se servait dune poulie pour y des-cendre les prisonniers. Le règlement de 1426 nous apprend, en outre, que le geôlier ne devaitmettre que « deux ou trois » personnes au plus dans le même lit. Il était tenude donner, à ses dépens, « pain et eaue » aux pauvres détenus, qui navaientpas de quoi vivre; enfin il lui était enjoint « de tenir pleine deau la grandepierre (bassin) qui est sur les carreaulx, afin que les prisonniers en puissentavoir sans danger ». Pour se couvrir de ces frais, il percevait sur ses


Size: 2364px × 1057px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bo, bookdecade1870, booksubjectmiddleages, booksubjectrenaissance