. Lettres d'une Peruvienne . me gardai bien de les interrom-pre ; mais fi tôt quils revinrent à moi,je tâchai de tirer du Cacique des éclaircif-femens fur ce qui mavoit paru de plusextraordinaire depuis mon arrivée. Tout ce que je pus comprendre à fesréponfes, fut que la jeune fille que jevoyois, fe nommoit Céline , quelle é-toit fa fœur , que le grand homme quejavois vu dans la chambre de la Pallas,étoit fon frère aîné, & lautre jeune fem-me fon époufe. Céline me devint plus chère , en ap-■F pre- 8? LETTRE XIII. lilj il prenant quelle étoit fœur du Cacique ; lacompagnie de lun & de lautre mét


. Lettres d'une Peruvienne . me gardai bien de les interrom-pre ; mais fi tôt quils revinrent à moi,je tâchai de tirer du Cacique des éclaircif-femens fur ce qui mavoit paru de plusextraordinaire depuis mon arrivée. Tout ce que je pus comprendre à fesréponfes, fut que la jeune fille que jevoyois, fe nommoit Céline , quelle é-toit fa fœur , que le grand homme quejavois vu dans la chambre de la Pallas,étoit fon frère aîné, & lautre jeune fem-me fon époufe. Céline me devint plus chère , en ap-■F pre- 8? LETTRE XIII. lilj il prenant quelle étoit fœur du Cacique ; lacompagnie de lun & de lautre métoitfi agréable, que je ne mapperçus pointquil étoit jour avant quils me quittaf-fent. Après leur départ, jai pafTé le reftedu tems, deftiné au repos, à mentre-tenir avec toi, cefl: tout mon bien, cefttoute ma joye; cefl: à toi Teul, chèreame de mes penfées, que je développemon cœur j tu feras à jamais le feul dé-pofitaire de mes fecrets, de ma tendref-Te & de mes fentimens. ia. m| LET- J LETTRE XIV. 83 LETTRE QUATORZIEME. SI je condnuois , mon cher Aza , àprendre fur mon fommeil le temgque je te donne , je ne jouïfois plus déces momens délicieux où je nexifte quepour toi. On ma fait reprendre meshabits de vierge , & lon moblige derefter tout le jour dans une chambre rem-plie dune foule de monde qui fe changeôi fe renouvelle à tout moment fans preP-que diminuer. Cette diffipation involontaire marra-che fouvent malgré moi à mes tendrespenfées ; mais fi je perds pour quelquesjnftsns cette attention vive qui unit fanscefTe mon arae à la tienne, je te retrou-ve bientôt dans les comparaifons avan--tageufes que je fais de toi avec tout cequi menvironne. Dans les différentes Contrées quejaî parcourues, je nai point vu des Sauva- F a ge» % 11 8^ LETTRE XIV. H ges fi orgueilleufement familiers que f I ceux-ci. Les femmes fur-tout me pa- roiflent avoir une bonté méprifante quirévolte lhumanité & qui minfpireroicpeut-être autant de


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