. Gazette des beaux-arts . illage au fond, derrière la silhouette amaigrie des arbresdévêtus; le temps gris, triste, quune lueur de soleil le long de lhori-zon laisse encore incertain et menaçant ; une odeur de pluie qui montedes gazons et des chemins trempés, tout cela est exprimé par M. Den-duyts avec la liberté et la simplicité de moyens où sarrête lesprit vrai-ment artiste. Le calme dun jour voilé, la variété des allures et des feuil-lages darbres, le doux assoupissement du pré, M. Yon les a bien rendus,dun faire léger et libre aussi. La note toujours curieusement serrée deM. Bobinet se re


. Gazette des beaux-arts . illage au fond, derrière la silhouette amaigrie des arbresdévêtus; le temps gris, triste, quune lueur de soleil le long de lhori-zon laisse encore incertain et menaçant ; une odeur de pluie qui montedes gazons et des chemins trempés, tout cela est exprimé par M. Den-duyts avec la liberté et la simplicité de moyens où sarrête lesprit vrai-ment artiste. Le calme dun jour voilé, la variété des allures et des feuil-lages darbres, le doux assoupissement du pré, M. Yon les a bien rendus,dun faire léger et libre aussi. La note toujours curieusement serrée deM. Bobinet se retrouve dans sa claire et méthodique vue du Bodensée, àBregenz. Les détails aigus dune microscopique Corderie, par M. Lambron,ne laissent pas de frapper. Une Vue de Dordrecht, de M. Ribarz, étendsous les yeux un aspect franc et coloré. Après avoir cité, pendant cettepremière excursion, une mer courroucée et brillante décume, parM. Courant; la sensibilité des tons dans les marines de M. Artan ; le. DuRANGLiJ, PINX m. lAUiH TMILil Gaiicuc des Beaux-Arls Imp, Cil, Chardon Ame, Pari s RÉFLEXIONS DUN BOURGEOIS SUR LE SALON. 575 Juillet chaleureux de M. Delpy; les fortes colorations de M. Chabry,les dessous de bois luxuriants de M. Bodmer; le paisible et large Octobrede M. Guillon, arrêtons-nous, heureux de la pensée que nous retrouve-rons, entre autres dans la seconde promenade, ladmirable Soir deM. Daubigiiy. Pour le moment, les peintres de figures sont tellement impérieux,quils nous arrachent à lart balsamique, au monde des simples. Un monde qui nest pas simple est celui des artistes qui, regardantlAntiquité à travers on ne sait quelles lunettes de farceur, ny voientquune opérette et travaillent au son des rhythmes dOlTenbach; scep-tiques envers la noble, la naïve, la touchante et la teriùble antiquité, ilscroient de toute leur âme à Bu qui savance. A chacun son goût et sa foi. Les Banaules de M. Hector Leroux, autrefois ingénieux, ne sont


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