Revue pittoresque : musée littéraire . force darriverjusquici. Cependant ce nesl pas la première foisque jy viens. X DE LA M\U(,)n>E. arn Elle se leva, dénoua le ruban de son chapeauet sapprocha du lit; Frédéric nosa plus respirer;il nosa même plus regarder. Madame de Verneuiljela son chapeau sur la courtine. Elle savançavers la cheminée et sarrcla pour contempler lepasici; elle pencha la tète et sembla préoccupéedun souvenir ; elle recula lentement, el, tout duncoup, elle éclata en sanglots. Debout, immobile,les bras tombants, la ligure inclinée, elle étaitdevenue belle par la douleur, ell


Revue pittoresque : musée littéraire . force darriverjusquici. Cependant ce nesl pas la première foisque jy viens. X DE LA M\U(,)n>E. arn Elle se leva, dénoua le ruban de son chapeauet sapprocha du lit; Frédéric nosa plus respirer;il nosa même plus regarder. Madame de Verneuiljela son chapeau sur la courtine. Elle savançavers la cheminée et sarrcla pour contempler lepasici; elle pencha la tète et sembla préoccupéedun souvenir ; elle recula lentement, el, tout duncoup, elle éclata en sanglots. Debout, immobile,les bras tombants, la ligure inclinée, elle étaitdevenue belle par la douleur, elle qui ne passaitil juste litre que pour une jolie femme, avec seslignes un peu tourmentées, ses grâces parisiennesel ses yeux bruns, plus séduisants que doux etnaïfs. Elle se laissa retomber dans le fauteuil, pleu-rant à belles larmes, égarée par une sombre tris-tesse. Ses larmes coulaient sur ses joues el tom-baient sur son sein, sans quelle prît garde de lesarrêter en chemin. Frédéric était vivement louché. chez la couilesàe. de ce tableau triste et charmant. 11 regrettait bienun peu de ne pouvoir consoler une femme si dignede consolations. Dun autre côté, une femme quipleure, dit le proverbe, a presque la beauté desanges. Frédéric nétait pas fâché de voir pleurerde bonne foi. — Cependant, se dit-il avec un peude surprise, je suppose que madame de Verneuilnest pas venue ici seulement pour pleurer. Il sedemandait quelles étaient ces larmes versées desi bon cœur, quand un léger bruit se fil entendrevers la porte. Frédéric ne put retenir un mouve-ment. Madame de Verneuil tourna la télé vers lelil el vers la porte avec une subile inquié se leva en palissant; mais un silence profondayant succédé au bruit, elle secoua la léte commepour se dire : — Ce nest rien. Cependant Frédéric, qui nétait pas aveuglé parla douleur, avait enlrevu un homme soulevant laportière el regardant ii la dérobée. Il lui avait été imposs


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