Fables . mes fables, pourjuil voulût bien retrancher dune main?:)lus ferme que la mienne celles qu iltrouveroit trop mauvaises, et mindi-quer les fautes susceptibles d être cor-• igées dans celles quil laisseroit. Il mele promit, me^onna rendes-vous àhuit jours de j^i. On juge que je fusexact à ce rendez-vous : mais quellefut ma douleur, lorsque arrivant avecmon manuscrit jappris à la porte duvieillard quil étoit mort de la veille !Je le regrettai comme un bienfaiteur,car il lauroit été, et cest la mêmechose. Je ne me sentis pas le courage 3a DE LA FABLE. de corriger sans lui mes apologues, en


Fables . mes fables, pourjuil voulût bien retrancher dune main?:)lus ferme que la mienne celles qu iltrouveroit trop mauvaises, et mindi-quer les fautes susceptibles d être cor-• igées dans celles quil laisseroit. Il mele promit, me^onna rendes-vous àhuit jours de j^i. On juge que je fusexact à ce rendez-vous : mais quellefut ma douleur, lorsque arrivant avecmon manuscrit jappris à la porte duvieillard quil étoit mort de la veille !Je le regrettai comme un bienfaiteur,car il lauroit été, et cest la mêmechose. Je ne me sentis pas le courage 3a DE LA FABLE. de corriger sans lui mes apologues, en-core moins celui den retrancher; etprivé de conseil^ de guide,précisémentà linstant où Ton mavoit fait sentircombien jen avois besoin, pour medéli\Ter du soin fatigant de songer sanscesse à mes fables, je pris le parti deles imprimer. Cest à présent au publicà faire loffice du vieillard : peut-êtretrouverai-je en lui moins de politesse,mais il trouvera dans moi la même do-cilité.. FABLES DE FLORIAN. >V. «^s^>.^^ LIVRE PREMIER. ^^ ?? - I.——— - — , . ?? - .^.-i. ^ I. ? FABLE PREMIÈRE. hA FABLE ET LA VÉRITÉ. JL/A Vérité toute niieSortit un jour de son attraits par le temps étoient un peu détruitf. Jeunes et vieux fuyoient sa pauvre Vérité restoit là morfondue, — Sans trouver un asile où pouvoir habiter. A ses yeux vient se présenter La Fable ricliement vêtue, Portant plumes et diamants, La plupart faux, mais très brUlanta, Eh ! vous voilà, bon jour, dit-elle iQue faites vous ici seule sur un chemin ?La Vérité répond : Vous le voyez, je gèle. Aux passants je demande en vai n De me donner une retraite, 34 FABLES. Je leur fais peur h. toiis. HëlasI je le vois bien, Vieille feirî noblient plus rien. Vous êtes pointant ma cadette, Dit la Fable, et, sans vanité, Partout je suis fort bien reçue. Biais aussi, dame Vérité, Pourquoi vous niontrer toute nue ?Cela nest pas adroit. Te


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