. Pauvre Blaise . es; je ne dirai rien,soyez bien tranquille; mais votre papa est si bonpour vous, il vous aime tant, que vous ne devezpas en avoir peur. JULES. Mais la honte, Biaise, la honte? v PAUVRE BLAISE 195 BLAISE. Eh bien, monsieur Jules, ce sera lexpiation devotre faute : ce sera beau de tout avouer. Mais vousavez le temps dj penser, Dieu merci : ainsi tâchez dedormir encore ; nous causerons ,. \ \^ l\f\j\ l ii-- ^^de cela plus tard.» ■. • ^V^ ,k Mllfe Biaise fut sa-tisfait davoir pujeter dans lâmede Jules la pre-mière pensée delaveu comme ex-piation; il mettaitentre ses mainsle moyen


. Pauvre Blaise . es; je ne dirai rien,soyez bien tranquille; mais votre papa est si bonpour vous, il vous aime tant, que vous ne devezpas en avoir peur. JULES. Mais la honte, Biaise, la honte? v PAUVRE BLAISE 195 BLAISE. Eh bien, monsieur Jules, ce sera lexpiation devotre faute : ce sera beau de tout avouer. Mais vousavez le temps dj penser, Dieu merci : ainsi tâchez dedormir encore ; nous causerons ,. \ \^ l\f\j\ l ii-- ^^de cela plus tard.» ■. • ^V^ ,k Mllfe Biaise fut sa-tisfait davoir pujeter dans lâmede Jules la pre-mière pensée delaveu comme ex-piation; il mettaitentre ses mainsle moyen dapai-ser sa conscience,de retrouver lecalme quil avaitperdu. Jules reçut lesparoles de Biaiseavec quelque sur-prise mêlée desatisfaction; ilsentait vague-ment quil pouvait tout réparer; mais, trop faiblepour réfléchir sérieusement, il se laissa aller ausommeil et dormit encore deux bonnes heures. M, de ïrénillj osait à peine remuer, tant ilavait peur de troubler le repos de Jules; il désirait. « Jai el(j SI uiechaul pour toi! 196 PAUVRE BLAISE dire quelques mots à Biaise, et il nosait , sapercevant de son angoisse, se leva sansbruit, arriva jusquà lui sur la pointe des pieds;quand il fut à la portée du comte, celui-ci lattiradoucement à lui, le serra vivement aans ses braset lui dit bas à loreille : « Dis-lui que je sais tout, que je lui pardonne,que je laime, que cest toi qui as changé moncœur, que tu es son frère, mon second enfant. — Je lui dirai combien vous êtes bon, Monsieurle comte, répondit Biaise tout bas. LE COMTE. Rassure-le, encourage-le, mon ami, mon bonBiaise, afin quil nait plus peur de moi. Ah! cettepensée me tue. BLAISE. Jarrangerai tout avec laide du bon Dieu, monbon Monsieur le comte; ayez confiance, vous enserez récompensé. » Le comte ne le retint plus, et, cachant sa têtedans ses mains, il réfléchit à la piété de Biaise etaux vertus véritablement admirables de cet enfant. (c Comment a-t-il appris


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