Voyage au Trombetas, 7 août 1899-25 novembre 1899 . . jusquauRio Mapuera. A Quebra Pote toute la rivière sécoule par un étroit canal, rive gauche; toutle reste est rochers et plages avec de grandes tlaqties deau stagnante. Dans cetunique canal nous rencontrons deu\ forts travessâos également dangereux : lecanot ne peut passer quà vide. Le vent accourt à travers les forêts; on entend au loin des branches qui cra-quent et plus près des tourbillonnements de feuilles mortes: cest la pluie quisannonce. Oh! ces promenades sur ces interminables pédralsdes cachoeiras aux heuresles plus chaudes de la j


Voyage au Trombetas, 7 août 1899-25 novembre 1899 . . jusquauRio Mapuera. A Quebra Pote toute la rivière sécoule par un étroit canal, rive gauche; toutle reste est rochers et plages avec de grandes tlaqties deau stagnante. Dans cetunique canal nous rencontrons deu\ forts travessâos également dangereux : lecanot ne peut passer quà vide. Le vent accourt à travers les forêts; on entend au loin des branches qui cra-quent et plus près des tourbillonnements de feuilles mortes: cest la pluie quisannonce. Oh! ces promenades sur ces interminables pédralsdes cachoeiras aux heuresles plus chaudes de la journée! Il est sûrement vrai ce dicton brésilien : Il nva point denfer pour les cachoéristes ». Nous nous préparons à descendreViramondinho. VOYAGE AU TROMBETAS. lOi Viramondinho est en ce moment, un petit ruisseau au milieu dun grandchamp de pierres duquel émergent quelques buissons. Lorage gronde, nous sommes ici entre deux montagnes; celle de Viramondoet celle de Barraca. Sur les deux samoncellent des nuaçes, les deux orages se. Le Rio Miipuera en aval de raboleirinho. répondent lun lautre, et nous, qui sommes au milieu, nous attrapons toute lapluie; le ciel est noir, jaunâtre; lair f;iit mal à respirer. Le vent devient de plus en plus furieux, les éclairs sentre-croisent de touscôtés, la foudre tombe quatre fois non loin de nous ; tous nos hommes ontlancé leurs sabres au loin et se sont rassemblés autour de nous sous une tentejetée sur un saranzal. Jai mis mes papiers dans mon caoutchouc et suis assisdessus pour les préserver; mais nous, mon Dieu, dans quel état sommes-nous! 102 VOYAGE AU TROMBETAS. inondés et grelottants, notre sang ne circule plus, il nous faut une partie de lanuit pour nous sécher. Viramondo grande a en ce moment deux chutes inclinées à 4 > degrés. Lachute daval pourrait peut-être se passer, mais la chute damont a un rehujo quiengloutirait sûrement nos canots à leur descente de la chute. Le canal de rive droite,


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