. Etat du royaume de Danemark, tel qu'il etoit en 1692. ifpo-fez à accepter qua rejetter; quilsétoient prêts dé fe joindre avec lesCommunes, & de rendre à perpé-tuité la Couronne héréditaire dansfa Famille en faveur de fe« héritiersMâles ,• ce quils efpéroient que faMajefté prendrait en bonne part ;mais quils étoient bien aiies quony procédât par les voies ordinaires,& avec la gravité que méritoientdesafaires de ce poids-là, cefl à dire, pardes conférences & par des Délibéra-tions, afin quil parut que ce fut unéfét des juftes lèntimens quils a-voient de la valeur Se de la fa-gefle de fa Majelt


. Etat du royaume de Danemark, tel qu'il etoit en 1692. ifpo-fez à accepter qua rejetter; quilsétoient prêts dé fe joindre avec lesCommunes, & de rendre à perpé-tuité la Couronne héréditaire dansfa Famille en faveur de fe« héritiersMâles ,• ce quils efpéroient que faMajefté prendrait en bonne part ;mais quils étoient bien aiies quony procédât par les voies ordinaires,& avec la gravité que méritoientdesafaires de ce poids-là, cefl à dire, pardes conférences & par des Délibéra-tions, afin quil parut que ce fut unéfét des juftes lèntimens quils a-voient de la valeur Se de la fa-gefle de fa Majelté , & non lou-vrago dune Aflemblée tumultiieu-fe & précipitée. Le Roi répondit avec beaucoupde douceur comme sil neût prisaucun intérêt à la chofè , Se quilneût été que la partie paiîjve, quilleur étoit obligé de la penfée quilsavoient eu pour lui 5c pour fa Fa-mille; quil efpéroit quils nentre-prendraient rien qui ne tendit aubien de la Nation ; mais quil ne pou-D 2 voit II o IV)- OJ-. 7<î Létat du Royaumevoit accepter une couronne qui nepouvok tomber que fur fes héritiersMâles à moins quon ne la donnâtfans limitation; Que le Gouverne-ment des Femmes ne leur étoit pasune chofe nouvelle, & que les EtatsEtranget s ne sen étoient pas maltrouvez; quils y feroientréflexion,& que comme cétoit un don quilsvouloient lui faire il navoit rien à leurpréferire, mais quil ne pouvok lac-cepter sil nétoit plus géné; Cependant les communes simpa-tientoient; elles nétoient pas con-tentes de la réponfe quon leuravoitfaite , les Nobles netoient encoreentièrement réfolûs à aquiefeer, niprêts à les accompagner, parce-quilsnavoient encore aucuns avis de lanégotiation des Députez quils a-voient envoie pour fonder lEfpritde la Cour. Le Clergé donc &les Bourgeois conduits par PEvêquc& par le Préfident fe rendirent fanseux au Palais, où ils furent reçuspar le premier Miniftré qui les me-na à la Sale dAudience, où


Size: 1086px × 2303px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1600, bookdecade1690, bookid8sc1645nor, bookyear1695