Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . ésidés dhabitude par un de ses délégués, mêmequelquefois par le chef suprême de cette haute cour. Cétait au conseil duroi (fig. 304) quon décidait si telle affaire devait être retenue au parlementde Paris, ou renvoyée, soit à lÉchiquier, soit aux Grands-Jours de Troyes. Philippe le Bel, cet impitoyable niveleur, étant mort avant que ses insti-tutions eussent pris racine, il y eut, jusquà Louis XI, entre le parlementde Paris et les diverses cours du royaume, entre les comtes et les parlements,entre ces derniers et le ro


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . ésidés dhabitude par un de ses délégués, mêmequelquefois par le chef suprême de cette haute cour. Cétait au conseil duroi (fig. 304) quon décidait si telle affaire devait être retenue au parlementde Paris, ou renvoyée, soit à lÉchiquier, soit aux Grands-Jours de Troyes. Philippe le Bel, cet impitoyable niveleur, étant mort avant que ses insti-tutions eussent pris racine, il y eut, jusquà Louis XI, entre le parlementde Paris et les diverses cours du royaume, entre les comtes et les parlements,entre ces derniers et le roi, un conflit perpétuel de prééminence, qui, sansabaisser la majesté du trône, accrut peu à peu la considération dont jouis-sait lordre judiciaire. Dès lavènement de Louis le Hutin ( 1314), la réactioncommença; le haut clergé rentra dans le Parlement, mais Philippe le Long JUSTICE ET TRIBUNAUX. 387 y assura la majorité aux laïques, et ne permit point que dans son conseildEtat les conseillers titrés fussent plus nombreux que les gens de Fig. 3o5. — Procès criminel du connétable de Bourbon devant la cour des pairs et des barons deFrance ( 1523). Daprès une estampe de la Monarchie françoise de Montfaucon. Ces derniers finirent même par lemporter, sous le double rapport des ser-vices quils rendaient et de linfluence que leur donnait la connaissance des MŒURS ET USAGES. lois du pays. Autant lépée avait dominé la toge durant des siècles, autant,depuis lémancipation de la bourgeoisie, les légistes sétaient rendus maîtresdu terrain administratif et judiciaire. On avait beau les tenir encore sur lemarchepied du banc où siégeaient les pairs et les barons, leur avis prédo-minait, leur arbitrage décisif tranchait les questions les plus importantes. Le 11 mars 1344, une ordonnance, rendue au Val Notre-Dame, augmentele personnel du Parlement, qui, dès lors, se compose de trois présidents, dequinze conseillers clercs, de quinze co


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