Une famille française en Norvège . œil il ne reste plus rien. Aussi les sociétés dassurances nexistent pas : ellesauraient trop à faire à chaque sinistre. — Et personne ne paye les maisons brûlées? — Naturellement, ni ce quelles renferment en meu-bles, linges, ou argenterie. On a vu quantité defamilles aisées jetées sur le pavé du soir au lendemain,après un incendie. Il ny a quun remède à cela; essayer dans les nou-velles constructions lemploi de la pierre ou de labrique. Mais ce sera long. Au fond des campagnessurtout, je doute que les fermiers qui édifient eux-mêmes leurs habitations en bois


Une famille française en Norvège . œil il ne reste plus rien. Aussi les sociétés dassurances nexistent pas : ellesauraient trop à faire à chaque sinistre. — Et personne ne paye les maisons brûlées? — Naturellement, ni ce quelles renferment en meu-bles, linges, ou argenterie. On a vu quantité defamilles aisées jetées sur le pavé du soir au lendemain,après un incendie. Il ny a quun remède à cela; essayer dans les nou-velles constructions lemploi de la pierre ou de labrique. Mais ce sera long. Au fond des campagnessurtout, je doute que les fermiers qui édifient eux-mêmes leurs habitations en bois renoncent volon-tiers à cet usage. Dirait-on quil est plus de dix heures du soir? re-prit le négociant en sarrêtant pour allumer un cigare. — Non, il fait jour! — Et cela trompe, on éprouve la fatigue plutôtque le sommeil. Au début je ne pouvais dormir. — Si fait moi, déclara Pierre. — Cest de ton âge. Mais nous allons presser le paspour regagner bientôt la maison et te permettre de Cétait une petite maison en bois (page 45) III. — LINSTALLATION Dès le lendemain de leur arrivée, les Pascal furentconduits à leur nouvelle demeure. Cétait une petite maison en bois, couverte detuiles rouges, et peinte en couleur vive. Elle attenait,comme les habitations des autres ouvriers, à la scierie,située au bord du fleuve, dont les eaux actionnaientles moteurs. Une étable pouvant contenir une vache et uneauge pour le porc accompagnaient la maison. Un jardin spacieux, prêt à être ensemencé, séten-dait sur le côté droit. Il y avait même quelques piedsde fraisiers et deux ou trois lilas fleuris en ce mo-ment. 45 46 UNE FAMILLE FRANÇAISE EN NORWÈGE La joie davoir un jardin tout à eux transporta lesdeux enfants. Ils navaient connu encore que lespauvres logements juchés aux étages supérieursdimmeubles délabrés, prenant jour le plus souventsur des ruelles ou des cours malsaines. Ils étaient joyeusement surpris de la part


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