. Lettres d'une Péruvienne. que vous faites au bonheur de Déter-ville — ? Je vous avoue , mon frère ,que je nétois point préparée à cettequestion, et je ne pus que lui ré»9- r!)8 LETTRES pondre : vSp. tvouve-t-on si hcureus»quand on nobéit quà un devoir, quanc)on ne fait quun sacrifice?— Ah! di-vine Zilia , reprit-il en me serrant lamain, est-il bien vrai que ce nestpoint seulement à mon infortune età verre générosité que je dois ce bienprécieux ? Rassurez un amant délicatqui ne veut devenir votre époux quepar le choix de votre cœur, et dites-lui si Déterville, malgré ses richesses,eut obtenu


. Lettres d'une Péruvienne. que vous faites au bonheur de Déter-ville — ? Je vous avoue , mon frère ,que je nétois point préparée à cettequestion, et je ne pus que lui ré»9- r!)8 LETTRES pondre : vSp. tvouve-t-on si hcureus»quand on nobéit quà un devoir, quanc)on ne fait quun sacrifice?— Ah! di-vine Zilia , reprit-il en me serrant lamain, est-il bien vrai que ce nestpoint seulement à mon infortune età verre générosité que je dois ce bienprécieux ? Rassurez un amant délicatqui ne veut devenir votre époux quepar le choix de votre cœur, et dites-lui si Déterville, malgré ses richesses,eut obtenu le don de votre main —.La tournure «le cette conversationmembarrassoit, minquiétoit mérae ;les yeux de Déterville exprinioicntla crainte, et il lavoit fait passerdans mon ame : je lisois dans lasienne que sa délicatesse ne vouloirrien devoir quau sentiment, et refu-seroit tout de la rcconnoissance. Jenavois rien fait si je ne lui prouvoisque mon cœur, bien plus que mou Tam n. Pil<7 -•C. i I iiUeri-oQ_-c mon ccciu c est louioiirs \ )ours \ ons tnio ^ v >ois. 7^ ,T J Cnirr Srslji dune péruvienne. 21?)devoir, avoir réglé ma conduite :alors je fus premlre dans mon secré-taire tous les titres dacrjuisitions deses biens , et je lui dis : Déterville ,il ne tient quà vous de détruire vossoupçons ; voilà ce que le devoir et lareconnoissance vous offrent; vous allez me connoitreet me juger. Il prit ces papiers. — Hétien ! mon ami , vous voilà riche àpré:ent, rien ne moblige plus à yjoindre le don de ma main ; mais jevous loffre aussi, et ce don-là nepeut être que celui du cœur — Ah !mon frère, si vous aviez vu commece mot a dissipé toutes ses craintes!il ny avoit plus dans ses yeux que dubonheur, et je ne sais lequel de nousdeux étoit le plus heureux. PourCéline , qui avoit été sur les épinespendant toute cette explication , elle53 livroit à une joie immodérée , et 220 L F. T T R E S je crois qu


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