Gazette des beaux-arts . ©garé un moment, etretournons en Suisse, où M. Vautier nous attend. Celui-là nest pas unidéaliste, mais du moins il na pas le culte de la laideur, et dans sesreprésentations de scènes rustiques il ne néglige pas loccasion de mon-trer de jolies filles, ce qui, suivant lui, nôte rien à la valeur dun toile intitulée le Maitre de clause nous en montre une collection fortséduisante où lon serait vraiment embarrassé de faire un choix. Aureste le vieux professeur ny regarde guère, et, son violon à la main, ilsemble uniquement préoccupé de la manière


Gazette des beaux-arts . ©garé un moment, etretournons en Suisse, où M. Vautier nous attend. Celui-là nest pas unidéaliste, mais du moins il na pas le culte de la laideur, et dans sesreprésentations de scènes rustiques il ne néglige pas loccasion de mon-trer de jolies filles, ce qui, suivant lui, nôte rien à la valeur dun toile intitulée le Maitre de clause nous en montre une collection fortséduisante où lon serait vraiment embarrassé de faire un choix. Aureste le vieux professeur ny regarde guère, et, son violon à la main, ilsemble uniquement préoccupé de la manière dont ses élèves posent EXPOSITION DE VIENNE. 207 leurs pieds; pour le visage, cest laffaire des garçons attablés en face etqui sont probablement les heureux fiancés de cette petite armée fé pour M. Vautier, il a pris à lécole de Dusseldorf uneceriaine sécheresse dans les contours, et il y ajoute pour son compte uncoloris terne qui enlève beaucoup de charme à ses tableaux. Sous ce rap-. Buste par Marcello port, il y a plus de souplesse dans le talent de M. Anker, qui est peut-être moins vif desprit, mais qui sait toucher davantage et mettre unsentiment réel dans ses représentations de la vie de famille. Peu depeintres expriment aussi bien que lui la tournure naïve et les gentillessesde lenfance. La Suisse devrait être le pays des paysagistes, et il semble que dans 208 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. cette admirable contrée les peintres sacharneraient à reiDroduire les ma-gnificences quils ont sous les yeux. Pourtant M. Castan semble préférerla plaine à la montagne, M. Bodmer abandonne les Alpes pour venir à Barbizon peindre des intérieurs de forêt, et si M. Meuron saventureparfois dans le cÅur de la Suisse, il y est attiré par les animaux bien plusque par les glaciers. Seuls, les élèves de Calame prennent plaisir à repro-duire les sites de lOberland et de l


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