. Curiosités médico-artistiques . le moindre tressaillement; la vue du sang qui coule len-tement de ces horribles blessures remplit de volupté ce monstre àface humaine dont lattitude est particuhèrement expressive. Après ces mutilations successives, la décapitation, dun vigoureuxcoup de sabre; lexécuteur a détaché la tête qui a roulé à terre, lesang coule à flots, inondant le corps du supplicié... Du moins, est-cepour lui la délivrance. Nous ne nous étions pas trop avancés en promettant au lecteur unepetite promenade suggestive au musée des horreurs, au jardin dessupplices. Espérons pour lhonn


. Curiosités médico-artistiques . le moindre tressaillement; la vue du sang qui coule len-tement de ces horribles blessures remplit de volupté ce monstre àface humaine dont lattitude est particuhèrement expressive. Après ces mutilations successives, la décapitation, dun vigoureuxcoup de sabre; lexécuteur a détaché la tête qui a roulé à terre, lesang coule à flots, inondant le corps du supplicié... Du moins, est-cepour lui la délivrance. Nous ne nous étions pas trop avancés en promettant au lecteur unepetite promenade suggestive au musée des horreurs, au jardin dessupplices. Espérons pour lhonneur de la jeune république chinoiseque cette singulière justice répressive est allée rejoindre fattirail delInquisition européenne et toute la ferblanterie de nos anciennestortures. Mais tout de même, quon ne vienne plus nous développerce paradoxe que la Chine a été de tous temps un pays particulière-ment civilisé. A moins quon appelle civilisation le raffinement dansla cruauté et dans le 122 CURIOSITÉS MÉDICO-ARTISTIQUES IX Lia Faim et la Soif. Nulle souffrance nest peut-être plus douloureuse et plus atroceque la privation daliments. Notre nature humaine, si parfaite parlemécanisme harmonieux de ses organes coopérant tous à ce butsuprême, la vie, notre nature est comme ces appareils perfectionnéset délicats qui ne supportent pas le moindre accroc dans leur fonc-tionnement et qui sarrêtent, faute dune goutte dhuile dans unengrenage. Cest un des caractères de notre espèce de noffrir pour ainsi direaucune résistance à la privation daliments. Nos frères inférieurs,très inférieurs, présentent à cet efïet une tolérance enviable. Combiendanimaux se passent aisément de manger, ou bien acceptent uneportion réduite sans en souffrir autrement que dans leur gourmandiseou leur voracité. Il en est qui sendorment béatement à lentrée delhiver, alors que la nature les prive de leur alimentation naturelle,et ne se réveille


Size: 1338px × 1867px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookauthorn, bookcentury1900, bookdecade1900, booksubjectmedicine