. Annales des Sciences Naturelles Botaniques. l'appareil conducteur des plantes vasculaires 241 Chez beaucoup de Monoeotylédones, l'accélération est poussée plus loin. La phase superposée elle-même est plus ou moins complètement supprimée et c'est la phase périphérique qui est réalisée (fig. 97) dès la base de la tige. Par suite de cette accélération, nous avons donc passé clans notre plantule, de la disposition alterne (fig. 92), qui est pri- mitive, à la disposition superposée (fig. 96) qui est plus récente. C'est ce qu'on appelle d'ordinaire passer de la racine à la tige. En effet, d'après
. Annales des Sciences Naturelles Botaniques. l'appareil conducteur des plantes vasculaires 241 Chez beaucoup de Monoeotylédones, l'accélération est poussée plus loin. La phase superposée elle-même est plus ou moins complètement supprimée et c'est la phase périphérique qui est réalisée (fig. 97) dès la base de la tige. Par suite de cette accélération, nous avons donc passé clans notre plantule, de la disposition alterne (fig. 92), qui est pri- mitive, à la disposition superposée (fig. 96) qui est plus récente. C'est ce qu'on appelle d'ordinaire passer de la racine à la tige. En effet, d'après le principe rappelé dans la partie historique, passer de la racine à la tige, c'était passer de la disposition alterne, qui caractérise la première, à la disposition superposée, qui caractérise la seconde. Or, l'on admettait que, dans ce passage, le faisceau vasculaire se dédouble sui- vant le rayon, ses deux moitiés exécutant ensuite un mouvement de rotation pour prendre la position superposée qu'elles présen- tent dans la tige. En réalité, il ne se pro- duit ni dédoublement ni rotation. Il n'y a là qu'une apparence, apparence causée par la suppression successive des vaisseaux anciens, et par l'apparition plus hâtive des vaisseaux nouveaux. Cette apparence, d'ailleurs, peut être expliquée d'une manière presque schématique. Ainsi, quand le premier vaisseau alterne (1, fig. 93) cesse de se différencier, le premier vaisseau intermédiaire (4, fig. 93) se montre. Quand le second vaisseau alterne (2, fig. 94) fait défaut, c'est le second vaisseau intermédiaire (5, fig. 94) qui apparaît. Comme les vaisseaux intermédiaires se produisent à la fois de part et d'autre des derniers vaisseaux alternes, cela donne l'ap- parence d'une bifurcation, d'un dédoublement qui commence. L'illusion est d'autant plus forte qu'à mesure que les branches de la bifurcation s'allongent par l'addition de vaisseaux nou- veaux, le tronc primitif, formé par
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