Oeuvres illustrées de George Sand . te, il entre peut-être un peu de natio-nalité dans son élan. — Oui, oui, ce serait fort différent, observa Marie;il sabuse de gaieté de cœur, et malgré nous. Il ne veutpas croire, il ne peut pas se persuader que cette bellecréature, si blanche, si noble et si grave, soit une lille deschamps presque aussi incapable de le com[)rendre enfrançais quen anglais! Et cependant sil , sil trouvait le chemin de son cœur, sil pouvaitpénétrer le mystère poétique de sa pensée, il laimeraitet ladmirerait peut-être davantage. AÎais enfin , il na pasprévu t


Oeuvres illustrées de George Sand . te, il entre peut-être un peu de natio-nalité dans son élan. — Oui, oui, ce serait fort différent, observa Marie;il sabuse de gaieté de cœur, et malgré nous. Il ne veutpas croire, il ne peut pas se persuader que cette bellecréature, si blanche, si noble et si grave, soit une lille deschamps presque aussi incapable de le com[)rendre enfrançais quen anglais! Et cependant sil , sil trouvait le chemin de son cœur, sil pouvaitpénétrer le mystère poétique de sa pensée, il laimeraitet ladmirerait peut-être davantage. AÎais enfin , il na pasprévu toute lélrangeté du sentiment auquel il .saban-donne, et nous ne devons pas révéler ses intentions àJeanne avant de bien savoir ce quil pensera delle quandil la verra, comme dit madame de Charmois, à la queuede ses vaches. — Je respire à présent, Marie ! reprit Guillaume ; jétaisoppressé à lidée de cette incroyable détermination. Je nesais pourquoi elle mépouvantait comme un acte insensé. 48 Jl \. ^^^^^ Maintenant je commence à trouver laventure plus pliii-sanle que sérieuse. Ce bon Arthur 1 (Juelle mystiricationcomplète, et comme il en rira avec mms! Mais il faut luien ;;ariler le secret, Marie ; il ne faut pas que madame deCharmois, qui, entre nous, est une insui>porlable créa-ture, et Si! lourde Elvire, et ce mauvais plaisant de Mar-gillat, et avec eux toute la ville de Buussac, samusenlaux dépens du noble et candide Arthur. — Il ne faut pas même en parler à maman , entends-lu, Guillaume? reprit mademoiselle de Boussac. Notremère e>t faible, à force dêtre bonne; elle a de lamitiépour cette Charmois ; elle ne pourrait pas se défendre dolui raconter laventure. — Il nen faut | arler à personne, pas même à Jeanne. — Cest surtout à Jeanne quil faut cacher tout ée de raison , comme je la connais, on ne courraitaucun risque de lui mettre en tèle le plus petit château enEspaiine ; elle ne voudrait


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