Histoire du Concile de Pise : et de ce qui s'est passé de plus mémorable depuis ce concile jusqu'au Concile de Constance . fousj un nom ce quimanquoit à un autre. Ils recherchoient lesde^-3 voirs & les arrérages non payez • & après avoir mis les perfon-3 nés fous le prefioir, ils faiîifïbient encore la temporalité des Monafteres après la mort des Abbez. Ceux qui fuccedoient nepouvoient fubvenir à la fubfirtance de leurs Religieux du peuqui leurreftoit, & il falloit vendre ou engager pour peu dar-gent les ornemens & largenterie de leurs Eglifes, pour fe tirerde la mendicité. 3 Ces mêmes collect
Histoire du Concile de Pise : et de ce qui s'est passé de plus mémorable depuis ce concile jusqu'au Concile de Constance . fousj un nom ce quimanquoit à un autre. Ils recherchoient lesde^-3 voirs & les arrérages non payez • & après avoir mis les perfon-3 nés fous le prefioir, ils faiîifïbient encore la temporalité des Monafteres après la mort des Abbez. Ceux qui fuccedoient nepouvoient fubvenir à la fubfirtance de leurs Religieux du peuqui leurreftoit, & il falloit vendre ou engager pour peu dar-gent les ornemens & largenterie de leurs Eglifes, pour fe tirerde la mendicité. 3 Ces mêmes collecteurs prenoient encore les fruits delapre*miere année de tous les Bénéfices de France vacans par réfigna~tion, par permutation, ou autrement, foit quils fuflent enRégale, & quils appartinflent au Roi, ou a quelque Patron,particulier : & de ces nouveautez il arrivoit des inconvenienstrès-confidérables -, car lintention des Roisôc des Fondateursétoit fruftrée,le fervice de Dieu négligé par tout, la dévo-tion refroidie , le Royaume épuifé dargent, &plufieurs Eccle-. rïliïeui. Scuip DE PISE. 39 *> fiafliques, faute de fubfiftance, contraints dabandonner les5i lieux deleurréfidence, 6c de fe rendre vagabons par le mon-»> de. Dautre part les Ecoles du Royaume,auparavant fi florifïan-»tes 6c fi fbuventremplies de perfonnes illufires quon appelloit55 au gouvernement de lEtat, étoient délahTées comme inutiles» 6c à la réputation 6c à la fortune des gens de Lettres 6c de» vertu. LUniverfité de Paris, cette excellente nourrice de tous» iesarts libéraux, na voit que des larmes au lieu de lait pour les» enfans j 6c elle avoit encore le regret de voir ceux quelle avoit>j élevez avec tant defperance, contraints de changer de pa-» trie faute dun bon père qui prît foin de les alîifter, 6c daller» chez les étrangers déplorer le malheur fie la honte de leur-» Nation^ Il faut finir cet article parla defcription que Nicolas Cle
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