. Contes et nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre. Nouv. éd. ornée de 75 jolies gravures . t-elle , qui ne voudra pas , je crois ,parler contre les dames. Plût à Dieu ,dit-il, quelles me fussent aussi favo-rables, que je suis bien intentionné àparler en leur faveur. Pour vous fairevoir que jai tâche de faire bonneuràcelles qui ont de la vertu par la re-cherche que jai faite de leurs bonnesactions, je vais vous en conter ne veux pas dire , messieurs , quela patience du gentilhomme de Pam-peluue et du président de Grenoble ?>4 C07VTES T>E LA I\ E I N T. nait été grande


. Contes et nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre. Nouv. éd. ornée de 75 jolies gravures . t-elle , qui ne voudra pas , je crois ,parler contre les dames. Plût à Dieu ,dit-il, quelles me fussent aussi favo-rables, que je suis bien intentionné àparler en leur faveur. Pour vous fairevoir que jai tâche de faire bonneuràcelles qui ont de la vertu par la re-cherche que jai faite de leurs bonnesactions, je vais vous en conter ne veux pas dire , messieurs , quela patience du gentilhomme de Pam-peluue et du président de Grenoble ?>4 C07VTES T>E LA I\ E I N T. nait été grande ; mais je soutiens quela vengeance ne la pas été il est question de louer imhomme vertueux , il ne faut pas exal-ter si fort une seule vertu , quon servir de manteau et de couver-ture à un si grand vice. Une femmequi a fait une action vertueuse pourlamour de la vertu même, est véri-tablement louable. Cest ce que vousallez voir par le conte que je vais vousfaire dune jeune dame , dont labonne action navoit pour principeque lhonneur de Dieu et le salut deson mari. T. DE ;VAViH»£. XXXVIIe CONTE. Prudence dune femme pour retirer sonmari dune amourette dont il étuit iuu. Il y avoit une dame dune grand©maison de France dont je ne dirai pasle nom , si sage et si vertueuse ,quelle etoit aimee et estimée de tousses voisins. Son mari lui confioit avecraison toutes ses affaires, quelle con-duisoit si sagement, qnen peu detemps elle fit une des plus riches mai-sons et des mieux meublées qui fûtdans lAnjou et dans laTouraine. Ellevécut long-temps avec son mari , eten eut plusieurs beaux enfans j maiseomme il ny a point ici-bas de bon-* 3(> CONTES DE LA REINE heur durable, sa félicite commençadêtre traversée. Son mari trouvantquun si grand repos ne Taccommodoitpas, voulut essayer si le trouble lac-commoderoil mieux. Sa femme néloit;pas plutôt endormie, quil se levoitdauprès delle, et ne revenoit quevers le jour. La dame trouva celte ma-


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