Gazette des beaux-arts . la bouche sont étudiés, chacun, dans leursflexions et leur retombée; aussi une édition de son Traité de peintureserait-elle intéressante, illustrée à laide de ces croquis parlants. Un exemple bien caractéristique des résultats produits par de sem-blables études est depuis longtemps sous nos yeux en France ; mais la 198 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. légèreté primitive avec laquelle fut acceptée une affirmation semi-offi-cielle, sans la contrôler, empêcha tout dabord dy prendre garde. On voit au Musée de Versailles un portrait dune exécution très mé-diocre;


Gazette des beaux-arts . la bouche sont étudiés, chacun, dans leursflexions et leur retombée; aussi une édition de son Traité de peintureserait-elle intéressante, illustrée à laide de ces croquis parlants. Un exemple bien caractéristique des résultats produits par de sem-blables études est depuis longtemps sous nos yeux en France ; mais la 198 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. légèreté primitive avec laquelle fut acceptée une affirmation semi-offi-cielle, sans la contrôler, empêcha tout dabord dy prendre garde. On voit au Musée de Versailles un portrait dune exécution très mé-diocre; pourtant ceux qui ont jeté les yeux sur ce masque ne sauraientguère plus loublier quun de ces cauchemars dont les formes persis-tantes sattachent au cerveau. Cest le portrait de la comtesse Margue-rite, de Tyrol. La représentation de la laideur na, nulle part, été pous-sée plus loin, et Louis-Philippe, qui avait détaché cette affreuse imagede la collection du château dEu, ne fit pas, en lexposant à la vue dun. FAC-SIMILE D UN DESS1>) DE LKONARD DE VINCI. public bourgeois peu respectueux, preuve de galanterie pour les sou-veraines des époques antérieures. Quon simagine une guenon de foire, coiffée dun bonnet duXIV siècle, quon emprisonne ses mamelles plissées dans un justaucorpsassez échancré pour quaucun détail ne soit perdu des rides des glandesmammaires, et quon écrive sous la cage dun pareil monstre ; « Mar-guerite à la grande gueule, comtesse du Tyrol ^. » Il ne manque pas décrivains pour décrire le masque simiesque decette personne, son ahurissement animal auprès duquel celui de feu leIjouffon Grassot semblerait une expression noble et académique; je nemappesantirai pas sur ces laideurs. Aussi bien elles sont fausses. La ^. Dautres graveurs la qualifient de « comtesse Marguerite, surnommée Maul-tuscha, cesl-k-dWe gueule-de-sac. » ANATOMIE DU LAID.


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