Au Kilima-Ndjaro . les Padri, vous serez encoresauvés sans doute, par la grande miséricorde dAllah!Car vous croyez en lui, vous le servez, vous linvoquez,vous adoptez même en son nom un genre de vie dont nosplus grands saints ne seraient pas capables. Mais cesEuropéens,vos frères, qui ne prient jamais, quelle diffé- 1 12 AU KILIMA-XDJARO ronce y a-t-il entre eux et la bête? Et comment Dieu, queces infidèles nont jamais voulu reconnaître pendant leurvie, les reconnaitra-t-il à leur mort? Eh bien! mauditsdAllah, ils sont méprisés des Croyants. » Voilà la vérité. Et cependant, le Musulman a des m


Au Kilima-Ndjaro . les Padri, vous serez encoresauvés sans doute, par la grande miséricorde dAllah!Car vous croyez en lui, vous le servez, vous linvoquez,vous adoptez même en son nom un genre de vie dont nosplus grands saints ne seraient pas capables. Mais cesEuropéens,vos frères, qui ne prient jamais, quelle diffé- 1 12 AU KILIMA-XDJARO ronce y a-t-il entre eux et la bête? Et comment Dieu, queces infidèles nont jamais voulu reconnaître pendant leurvie, les reconnaitra-t-il à leur mort? Eh bien! mauditsdAllah, ils sont méprisés des Croyants. » Voilà la vérité. Et cependant, le Musulman a des manières qui sédui-sent : il sait être poli, hospitalier, prévenant, serviable,généreux. A ces qualités de circonstance, le naïf Aryense laissera toujours prendre : « Baise, dit un de ses pro-verbes les plus caractéristiques et les plus aimés, baisela main que tu ne peux couper. » Vis-à-vis des Kafîri, de vous, de moi, toute la ligne deconduite du Musulman est là. ^7 JJ^llMiktlfc^A •. Un piège a rats. XI LE PASSAGE DU COL DE MBARAMOU En carde contre lennemi. — Face au danger ! — Sur le col de nuit de misères. Noua voici au 3 août. Au dernier village où noussommes, sur une petite rivière qui descend des mon-tagnes et va se jeter au loin dans lOumba, on nous dit : « — Prenez garde, les Massais sont sur votre chemin,descendant chez les Digos pour y porter la guerre et yvoler des boeufs. Tenez-vous prêts à leur faire face, car,en campagne, les Massais attaquent tous ceux quilsrencontrent. Ceux qui nous parlent ainsi sont des courriers quiprétendent avoir vu lennemi; ils paraissent sincères,etnous devons prendre nos précautions en vue de toutévénement. A ceux des hommes qui sont armés de fusils à répé-tition, on fait donc une distribution extraordinaire decartouches; les autres, qui nont que de simples fusils,reçoivent un supplément de poudre, de balles et decapsules. Après quoi lordre du jour, lexercice et lahar


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