. Gazette des beaux-arts . la tête basse,harassé, poudreux, effaré; il le voit bien dans sa situation sociale et sonesprit : grossier, brutal, mais soumis à lesclavage par sa stupeur natu- REFLEXIONS DUN BOURGEOIS SUR LE SALON. 63 turelle; il le voit bien dans ses formes et il a réussi parfaitementlexpression dun certain petit veau sautillant, comique par les déshar-monies de lorganisation enfantine. Des lueurs dun jaune désagréable,des mollesses de facture empêchent bien des gens de reconnaître le méritedes études attentives et pénétrantes de cet artiste. Plus séduisants deton, vêtus de robes
. Gazette des beaux-arts . la tête basse,harassé, poudreux, effaré; il le voit bien dans sa situation sociale et sonesprit : grossier, brutal, mais soumis à lesclavage par sa stupeur natu- REFLEXIONS DUN BOURGEOIS SUR LE SALON. 63 turelle; il le voit bien dans ses formes et il a réussi parfaitementlexpression dun certain petit veau sautillant, comique par les déshar-monies de lorganisation enfantine. Des lueurs dun jaune désagréable,des mollesses de facture empêchent bien des gens de reconnaître le méritedes études attentives et pénétrantes de cet artiste. Plus séduisants deton, vêtus de robes de soie blanche et noire, tendres daspect et sap-puyant tendrement lun sur lautre, les bœufs de M. van Marcke ne sontpas ruraux comme les précédents, rustres et unis à la vie du paysan, cesont des bœufs de luxe, engraissés dans une laiterie de marbre et quonpourrait garder dans ses appartements. M. Barillot a peint la vache à larobe rouge-brune qui « fait toujours bien » sur les gazons et sur les. tlST AU TOMBEAU, PAU W, GAILLARD. (Croquis de lartiste.) ciels nuageux, la vache dont la tache chaude a été, et est encore undogme. M. Bonnefoy a entrevu le bœuf libre, le bœuf héroïque, planté droitsur ses pieds, la tête haute et portant le défi coQtre un signe lointainqui le surprend. 11 a peint aussi leffort des chevaux qui traînent, leifortde la bête de somme. Mais son affaire est mieux le paysage, où il ap-porte des accents très-simples et exacts, une vue attentive, une colorationmodulée, retenue, bien conduite. Après ce grand tour au dehors, un lunch réparateur sera sans doutele bienvenu ; les natures mortes nous offrent un buffet des mieux garnis. La nature morte exigerait ladjonction au jury dun conseil de frui-tières et de brocanteurs, et lon a peine à réunir en soi tout seul les fa-cultés de ces deux espèces de commerçants. Nous traiterons cependantles sujets de nature morte avec toute la gravité pratique dune personnequi vend
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