Le cabinet des fées : ou, Collection choisie des contes des fées, et autres contes merveilleux . après la mortdu roi , Raifon fit beaucoup de bien &fort peu de bruit; cherchant plutôt à rem*plir fes devoirs quà, sacquérir de la réputa-tion , il ne fit ni guerre aux étrangers , niviolence à fes fujets, ek reçut plus de béné»dictions que déloges. Tous les projets for-més fous le précédent règne furent exécutés- B iv 32. La Reine fous celui-ci > & en pafTant de la domina-tion du père fous celle du fils > les peuplesdeux fois heureux crurent navoir paschangé de maître. La princefle Caprice ,
Le cabinet des fées : ou, Collection choisie des contes des fées, et autres contes merveilleux . après la mortdu roi , Raifon fit beaucoup de bien &fort peu de bruit; cherchant plutôt à rem*plir fes devoirs quà, sacquérir de la réputa-tion , il ne fit ni guerre aux étrangers , niviolence à fes fujets, ek reçut plus de béné»dictions que déloges. Tous les projets for-més fous le précédent règne furent exécutés- B iv 32. La Reine fous celui-ci > & en pafTant de la domina-tion du père fous celle du fils > les peuplesdeux fois heureux crurent navoir paschangé de maître. La princefle Caprice ,après avoir fait perdre la vie ou la raifon àÛqs multitudes damans tendres & aimables 5fut enfin mariée à un roi voifin quelle pré-féra ? parce quil portoit la plus longue mouf-tache 6k fautoit le mieux à cloche - Fantafque elle mourut dune indigeôionde pieds de perdrix en ragoût quelle voulutmanger avant de fe mettre au lit où le roife morfondoit à lattendre , un loir qu*àforce dagaceries, elle Tavoit engagé à Venircoucher avec L A LA BELLE E T LA B Ê T E, Par Madame de Villeneuve, SHSS3»K523S258S322aB^SSffi^3 HISTOIRE D E LA BELLE ET LA BETE Ans un pays fort éloigné de celui - cr y D Ton voit une grande ville , où le commerceflorifTant entretient labondance. Elle acompté parmi Tes citoyens un marchand heu-reux dans Ces emreprifes, ck fur qui la for-,tune ) au gré de (es défîrs, avoit toujours,répandu fes plus belles faveurs. Mais silavoit des richefTes itnmenfes > il avoit au filbeaucoup denfans. Sa famille étoit Compofee/de fix garçons & de fix filles. Aucun nétcicétabli. Les garçons étoient afTez jeunes pourne fe point preiTer. Les filles, trop fières des-grands biens fur îefquels elles avoient lie»de compter, ne pouvoient aifément fe dé-terminer pour le choix quelles avoient kfaire,. B Y-l 3<S L a Bel l ê Leur vanité fe trouvoit flatée dès afîiduitésde la plus ballante jeunefTe. Mais un
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