Nouveau voyage dans l'Amérique septentrionale, en l'année 1781 : et campagne de l'armée de Mle comte de Rochambeau . bres lesplus rares, enrichis encore par le favanttravail de lArtifte. Leurs voitures élé-gantes & légères font traînées par desccuriiers , que conduifent des efclavesrichement habillés : nous retrouvons fur-tout cette opulence dans Anapolis. Cettetrès-petite ville , placée à lembouchurede la rivière de Saverne, dans la baie yne renferme aux trois quarts que de grandsédifices. Le luxe des femmes y furpaflecelui de nos provinces; un Coiffeur Fran-çois y eft un homme dimportance ;
Nouveau voyage dans l'Amérique septentrionale, en l'année 1781 : et campagne de l'armée de Mle comte de Rochambeau . bres lesplus rares, enrichis encore par le favanttravail de lArtifte. Leurs voitures élé-gantes & légères font traînées par desccuriiers , que conduifent des efclavesrichement habillés : nous retrouvons fur-tout cette opulence dans Anapolis. Cettetrès-petite ville , placée à lembouchurede la rivière de Saverne, dans la baie yne renferme aux trois quarts que de grandsédifices. Le luxe des femmes y furpaflecelui de nos provinces; un Coiffeur Fran-çois y eft un homme dimportance ; unede ces Dames paye mille écus de gage aulien. Il y a déjà une falle de fpectacle. LaState-Houfe ( maifon des Etats ) eft dela plus grande beauté ; ceft la plus bellede toutes celles de lAmérique ; le périf-tile eft orné de colonnes, èc lédifice eftfurmonté dun dôme. DANS i/ÀMÉRIQUE SzPTENT. 105 On fait à la hâte les embarquemens ;le temps eft le plus beau du monde, lesvents font favorables ; le terme de lim-patience des François neft probablementpas éloigné. Je fuis, & ïc6 Nouveau Voyage LETTRE X. De WMiamsburgh ; ce 30 Septembre 1781. JLarmÉe a eu la navigation la plusheureufe ; celle des Grenadiers, ChafTeurs,& des premiers régimens Américains, Taété moins ; elle a duré quatorze jours ;jugez quel mal - aife pour des troupesferrées Se qui nétoient pas à couvert ! lesOfficiers mêmes ny ont vécu que de bords de cette baie , formée de laréunion de tant de grands fleuves , nefont point élevés ; ils font encore peudécouverts. On apperçoit rarement deshabitations ; il y en a quelques-unes afTezagréables : cette fituarion doit devenirun jour une des plus belles du monde. La flotille a remonté la rivière James ,célèbre par le bon tabac que produifentles rives. Elle débarqua devant le territoirede James-To^n, lieu ou les Anglois for-mèrent leur premier établiiTement en dans lAmérique Septint. 107Virginie. Les
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