. Histoire des ballons et des aéronautes célèbres .... ©tait accompagné par deux fidèles amis, Andreoliet Grassetti. Plongés dans les ténèbres, accroupis dans la nacelle,ils eurent à souffrir les plus cruelles morsures du froid. A deuxheures du matin, les voyageurs crurent entendre le mugisse-ment de la mer. La nuit était si obscure quil leur fut impossibledobserver le baromètre. « La boussole était à bas, dit Zambeccari, par conséquent ellenous devenait inutile; la bougie qui était dans notre lanterne nepouvait brûler dans un air aussi raréfié, sa lumière saffaiblissaitde pl


. Histoire des ballons et des aéronautes célèbres .... ©tait accompagné par deux fidèles amis, Andreoliet Grassetti. Plongés dans les ténèbres, accroupis dans la nacelle,ils eurent à souffrir les plus cruelles morsures du froid. A deuxheures du matin, les voyageurs crurent entendre le mugisse-ment de la mer. La nuit était si obscure quil leur fut impossibledobserver le baromètre. « La boussole était à bas, dit Zambeccari, par conséquent ellenous devenait inutile; la bougie qui était dans notre lanterne nepouvait brûler dans un air aussi raréfié, sa lumière saffaiblissaitde plus en plus et finit par séteindre. Nous descendîmes lente-ment à travers une couche épaisse de nuages blanchâtres, etlorsque nous fiâmes au-dessous, Andreoli entendit un bruit sourdpresque imperceptible, quil reconnut bientôt pour être le mu-gissement des vagues dans le lointain. Il mannonça aussitôt aveceffroi cette nouvelle. Jécoutai et ne tardai pas à me convaincrequil avait dit la vérité. Il était indispensable davoir de la lumière. PROJET DE DESCENTE EN ANGLETERRE (Caricature du i3 prairial de lan XI). ROBERTSON, GAY-LUSSAC, ZAMBECCARt Q pour examiner par létat du baromètre à quelle hauteur nous noustrouvions et pour prendre nos mesures en consé nousréussîmes à rallumer la lanterne. Il était trois heures du bruit des vagues qui se brisaient lune contre lautre se fai-sait entendre de plus en plus et je reconnus bientôt la surface dela mer violemment agitée. Je me saisis bien vite dun gros sacde lest, mais au moment où jallais le jeter, la galerie senfonçaitdéjà et nous nous trouvâmes tous dans leau. Dans le premiermoment deffroi, nous jetâmes loin de nous tout ce qui pouvaitalléger notre machine; notre lest, tous les instruments, une par-tie de nos vêtements, notre argent et jusquaux rames, dont unesétait brisée non loin


Size: 1379px × 1811px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1800, bookdecade1880, booksubjectaeronau, bookyear1887