Lettres d'une Péruvienne . mettre : ces nœuds qui frap-pent mes fens, femblent don-ner plus de réalité à mes pen-fées; la forte de reflemblanceque je mimagine quils ontavec les paroles, me fait uneîllufion qui trompe ma dou-leur : je crois te parler, te direque je taime, talTurer de mes Péruvienne. 87 vœux, de ma tendrclTe ; cettedouce erreur eft mon bien &ma vie. Si lexcès daccable-ment moblige dinterrompremion Ouvrage, je gémis de tonabfence; ainfi toute entière àma tendrefTè, il ny a pas unde mes momiCns qui ne tap-partienne. Hélas ! Quel autre ufagepourrois-je en faire? O, mioncher Aza! qu


Lettres d'une Péruvienne . mettre : ces nœuds qui frap-pent mes fens, femblent don-ner plus de réalité à mes pen-fées; la forte de reflemblanceque je mimagine quils ontavec les paroles, me fait uneîllufion qui trompe ma dou-leur : je crois te parler, te direque je taime, talTurer de mes Péruvienne. 87 vœux, de ma tendrclTe ; cettedouce erreur eft mon bien &ma vie. Si lexcès daccable-ment moblige dinterrompremion Ouvrage, je gémis de tonabfence; ainfi toute entière àma tendrefTè, il ny a pas unde mes momiCns qui ne tap-partienne. Hélas ! Quel autre ufagepourrois-je en faire? O, mioncher Aza! quand tu ne feroispas le maître de mon ame :quand les chaînes de lamourne mattacheroient pas infépa-rablement à toi ; plongée dansun abîme dobfcurité , pour-rois-je détourner mes penféesde la lumière de ma vie? Tues le Soleil de mes jours, tules éclaires, tu les prolonges. 88 Lettres dune ils font à toi. Tu me chéris;je confens à vivre. Que feras-tu pour moi? Tu maimeras,je fuis récompenfé LETTRE Péruvienne. oc? LETTRE CINQUIÈME. QUe jai fouffert , moncher Aza, depuis les der-niers nœuds que je tai confa-crés 1 La privation de m^s^ni-fos manquoit au comble demes peines ; dès que mes offi-cieux Perfécuteurs fe font ap-perçus que ce travail augmen-toit mon accablement, ils menont ôté lufage. On m^a enfin rendu le tréforde ma tendreffe, mais je laiacheté par bien des larmes. Ilne me refte que cette expref-fion de mes fentimens ; il neme refte que la trifte confola-tion de te peindre mes dou-I. Pm. ^ H ^o Lettres dune leurs, pouvois-je la perdre fansdélcfpoir? Mon étrange deflinée maravi idfquà la douceur quetrouvent les malheureux à par-ler de leurs peines : on croitêtre plaint quand on eft écouté^une partie de notre chagrinpalle fur le vifage de ceux quinous écoutent ; quel quen foitle motif il femble nous foula-ger. Je ne puis me faire en-tendre, &c la gayeté menvi-ronne. Je ne puis même jouir pai-fiblement de la nouvelle efp


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