. Deux ans chez les anthropophages et les sultans du centre africain. Préf. de Camille Guy . ssi blagueur au centrede lAfrique quà la terrasse du Pousset, daussibon appétit devant un dur morceau de cabri quedevant ces bons foies gras quil recevait à de raresintervalles de Toulouse. Toujours content, jamaismalade; cétait la sauvegarde des postes où il setrouvait. On se portait bien parce quon riait etpour ce que rire est le propre de lhomme. maccompagnait donc chez lautocrate; etcétaient là des parties bien amusantes. Bangassou,un beau jour, saperçut que nous lui manquions derespect et se


. Deux ans chez les anthropophages et les sultans du centre africain. Préf. de Camille Guy . ssi blagueur au centrede lAfrique quà la terrasse du Pousset, daussibon appétit devant un dur morceau de cabri quedevant ces bons foies gras quil recevait à de raresintervalles de Toulouse. Toujours content, jamaismalade; cétait la sauvegarde des postes où il setrouvait. On se portait bien parce quon riait etpour ce que rire est le propre de lhomme. maccompagnait donc chez lautocrate; etcétaient là des parties bien amusantes. Bangassou,un beau jour, saperçut que nous lui manquions derespect et se fâcha. lui tapa sur le ventre, riantde plus belle, et lui fit répondre par linterprète : Je ris parce que je suis médecin et je suis contentde te voir bien portant. » Le sultan fut très flatté,et depuis ce jour-là le consulta lorsquil avait malaux cheveux à la suite de son incontinence. Un jour pourtant il se défia. — Dis donc, docteur, est-ce que tu sais em-poisonner? — Parfaitement, répliqua , cest mon mé-tier. La figure de Bangassou sassombrit et il ne. ^ l)l\i)IHl. l/1. N \ i i; <j X GO K l 1. LE DOCTELI! PUJOLET DOCTEUR ABEILLE DE LA COLLE CHAPITRE NEUVIEME 107 prit plus de remèdes sans les faire goûter au doc-teur. Les distractions dont nous jouissions chez Ban-gassou ne tardèrent pas à devenir monotones, etles porteurs étaient toujours en route, daprès lesultan. Il se produisit à ce moment dans la contrée unévénement qui nous retarda encore. Ilingo, le frèrede Bangassou, que je navais pu aller voir à son vil-lage, dont on navait pas voulu me faire connaîtrelemplacement, mourut. Le sultan tint à lui faire rendre les plus grandshonneurs. Ce qui peut faire le plus de plaisir àun ^Sakkara vivant, c est de manger du en conclut que ce qui devait le plusréjouir les mânes de son frère, ce serait d en voirmanger aux autres. Tous les prisonniers de la dernière guerre furentégorgés, et les sacrifices


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