La Lecture . s en France à grands frais,avaient représenté à la cour divers opéras de leurs pays, entreautres la Finta Pazza, Orfeo e EuricUce et Serse (Xercès). Perrin,qui lui-même avait fait un long séjour en Italie, en avait rapportéla pensée et le désir dacclimater chez nous ce nouveau genre despectacle, en ladaptant au goût français. Il avait donc écrit lelivret dune pièce lyrique simplement intitulée la Pastorale, avaitconfié à Cambert le soin den écrire la musique, et tous deuxavaient fait jouer cet ouvrage à Issy, dans la maison de cam-pagne dun particulier nommé de la Haye, en présenc


La Lecture . s en France à grands frais,avaient représenté à la cour divers opéras de leurs pays, entreautres la Finta Pazza, Orfeo e EuricUce et Serse (Xercès). Perrin,qui lui-même avait fait un long séjour en Italie, en avait rapportéla pensée et le désir dacclimater chez nous ce nouveau genre despectacle, en ladaptant au goût français. Il avait donc écrit lelivret dune pièce lyrique simplement intitulée la Pastorale, avaitconfié à Cambert le soin den écrire la musique, et tous deuxavaient fait jouer cet ouvrage à Issy, dans la maison de cam-pagne dun particulier nommé de la Haye, en présence dunenombreuse assemblée dinvités. Ce nétait quun essai, fait enquelque sorte pour ta ter lopinion, mais cet essai avait si bienréussi quil avait fallu donner ainsi plusieurs représentations de ACTEURS ET ACTRICES DAUTREFOIS 237 la Pastorale, que le roi lui-même avait voulu lentendre, et quonavait dû laller jouer solennellement à Vincennes, devant le sou-verain et toute la Ceci se passait en 1G59. Enhardi par un résultat qui avaitmême dépassé ses espérances, Perrin songea alors à fonder unvéritable théâtre public dopéra. Mais la chose nalla point touteseule, et il lui fallut attendre dix ans la réalisation de son projet. 238 LA LECTURE ILLUSTREE Il obtint enfin, en 1669, des lettres patentes qui lautorisaient àétablir à Paris une « Académie des opéras. » Aussitôt en posses-sion de ce privilège il se mit à lœuvre, organisa son entrepriseet se mit en devoir de faire construire rue Mazarine, en face dela rue Guénégaud, la salle qui devait abriter son théâtre ; puis ilfît venir du Midi des chanteurs, écrivit les paroles dun nouvelouvraiie intitulé P(y}none, dont Cambert fit encore la musique, etlorsque tout fut prêt, ouvrit ce théâtre, le 18 ou le 19 avril 167i,par la première représentation de Poinone, qui avait pour prin-cipaux interprètes Clédière, Beaumavielle, Rossignol, Tholet,Miracle et M Cartilly. Ce


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