Le cabinet des fées : ou, Collection choisie des contes des fées, et autres contes merveilleux . articularités, 6k Demneh lui en fit aiïifèle récit : v %^o Contes >>?? JMICW LES TROIS POISSONS ET LES PÊCHEURS, FABLE. JL R O i S poifTons fe trouvoient dans unétang de fort belle eau, éloigné des grandschemins, près dune rivière. Lun avoit beau-coup deiprit 5 le fécond en avoit médiocre*ment, ck le troisième en étoit entièrementdépourvu. Des pêcheurs qui parToient le longde létang , les remarquèrent par hafard; &Ccomme ils étoient dune grofleur extraordi-naire , chacun pour leur efpèce, ils


Le cabinet des fées : ou, Collection choisie des contes des fées, et autres contes merveilleux . articularités, 6k Demneh lui en fit aiïifèle récit : v %^o Contes >>?? JMICW LES TROIS POISSONS ET LES PÊCHEURS, FABLE. JL R O i S poifTons fe trouvoient dans unétang de fort belle eau, éloigné des grandschemins, près dune rivière. Lun avoit beau-coup deiprit 5 le fécond en avoit médiocre*ment, ck le troisième en étoit entièrementdépourvu. Des pêcheurs qui parToient le longde létang , les remarquèrent par hafard; &Ccomme ils étoient dune grofleur extraordi-naire , chacun pour leur efpèce, ils réfolu-rent de venir en faire la pêche le lendemain ;ils le dirent même entreux fi hautement,que les poifTons les entendirent. Celui quiavoit le plus de pénétration, vit tout duncoup le danger ou il étoit expofé > & pritdabord le parti de fe fauver en sévadantpar la communication de létang avec larivière > fans confulter (es compagnons furce quil avoit à faire. Les pêcheurs arrivèrent le lendemain degrand matin y ck bouchèrent dabord deux. JltarMss- d,y et Fables Indiennes, iki endroits qui comrminiquoient avec la rivière,Le poiiïon qui avoit de lefprit > mais quimanquoit dexpérience néceffaire pour senfervir , fe repentit de ia négligence , lorfqtfitvit que le danger étoit inévitable. Mon mal-heur* dit-il, eft extrême, davoir eu fi peude prévoyance. Je de vois me délivrer delembarras où me voilà tombé , ck fuivrelexemple de mon camarade j qui fe fauvadès hier. JeufTe fauve ma vie comme lui»Que nai-je remédié à cette difgrace avantquelle arrivât ? Hélas ! quel remède apporterà ce coup fatal ? Jen ai lailfé parler le mo-ment favorable. Puifque loccalion eft perdue >il faut néanmoins recourir à la rufe. Je faisque les plus éclairés prétendent quil ny aplus de confeil à prendre lorfque le mal eftpréfent 5 ck que toutes les fmefTes ne ferventplus à rien. Nonobftant cela je ne perdraipas courage, ck je


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