Annales de géographie . s promontoires plus ou moins élevés sont taillées de hautesfalaises, qui reculent sans sabaisser, rongées par leur base. Des criquesétroites amorcées par des grottes frangent la côte, y découpant détroitspromontoires bientôt convertis en ilôts, qui sont destinés à êtrerongés entièrement. Lancien relief continental présentait-il des éléva-tions isolées que la montée des eaux a transformées en îles, toutes lesforces de locéan sacharnent contre ces sentinelles avancées. Bréhat,Belle-Ile, Groix montrent ce que peut faire dans ce cas lérosionmarine, son énergie, sa souplesse
Annales de géographie . s promontoires plus ou moins élevés sont taillées de hautesfalaises, qui reculent sans sabaisser, rongées par leur base. Des criquesétroites amorcées par des grottes frangent la côte, y découpant détroitspromontoires bientôt convertis en ilôts, qui sont destinés à êtrerongés entièrement. Lancien relief continental présentait-il des éléva-tions isolées que la montée des eaux a transformées en îles, toutes lesforces de locéan sacharnent contre ces sentinelles avancées. Bréhat,Belle-Ile, Groix montrent ce que peut faire dans ce cas lérosionmarine, son énergie, sa souplesse, son habileté à profiter des moindresaccidents du relief continental, des moindres inégalités de résistance 1. En réalité, les oscillations des marées et lagitation que les tempêtes peuventpropager jusquà une profondeur dune cinquantaine de mètres augmentent lerayon daction de lérosion marine. Mais la zone ainsi définie reste très limitée. 308 GÉOGRAPHIE RÉGIONALE. Nord i«A. F W-t\ \s 1^ te a ^ S 3 S s 3 du sous-sol. Sur les points très ex-posés, des criques étroites à paroisverticales peuvent être creusées enutilisant fréquemment des bancsou filons dune attaque relativementplus facile (gouffres de Belle-Uedans les micaschistes glanduleux,gouffres de la côte de Dinard suivantla trace des liions de diabase, etc.). En même temps, un alluvionne-ment rapide se fait sentir partoutdans les angles rentrants. Des plagesse forment en pente plus ou moinsforte suivant la grosseur des maté-riaux, cailloutis ou sable fin. Desdigues en épi savancent, parfoisappuyées sur des ilôts rocheuxbarrant une baie profonde, qui tendà devenir une lagune destinée àêtre peu à peu comblée par les dé-pôts de vase sableuse. Sur les points même les plusexposés à lérosion, on peut saisircette tendance à la régularisationdes contours littoraux. Bréhat enoffre un exemple frappant (fig. M).Le fait ne doit pas surprendre, ilprouve lactivit
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