. Deux ans chez les anthropophages et les sultans du centre africain. Préf. de Camille Guy . gle. — Massacre de la mission Bretonnet. — Les panthères et la hyène tigrée. — Départ pour Bangassou. Sur lordre de M. Charles Pierre, le sergent in-digène Mahmadou-Ba, qui mavait précédé, avaitcommencé à Rafai la construction dun établisse-ment destiné à nous servir de magasin de transitet à assurer mon logement et celui de mon per-sonnel. Mon campement, composé dune maisonavec véranda, dun vaste magasin, de cuisines etde cases coniques pour mes boys, était éloigné dequelques centaines de mètres du po


. Deux ans chez les anthropophages et les sultans du centre africain. Préf. de Camille Guy . gle. — Massacre de la mission Bretonnet. — Les panthères et la hyène tigrée. — Départ pour Bangassou. Sur lordre de M. Charles Pierre, le sergent in-digène Mahmadou-Ba, qui mavait précédé, avaitcommencé à Rafai la construction dun établisse-ment destiné à nous servir de magasin de transitet à assurer mon logement et celui de mon per-sonnel. Mon campement, composé dune maisonavec véranda, dun vaste magasin, de cuisines etde cases coniques pour mes boys, était éloigné dequelques centaines de mètres du poste. Javaispour voisins des musulmans du Ouaddai quiétaient venus faire du commerce avec le simple clôture en paille séparait leur zéribade la mienne. Dans ma case, je métais installé aussi confor-tablement que possible. Dune salle javais faitmon cabinet de travail et ma salle à manger; dansla pièce voisine javais établi mon lit indigène,protégé par une moustiquaire qui me servit trèspeu, Rafai possédant le privilège dêtre à peu près. CHAPITRE QUATORZIÈME 205 exempt du terrible fleaa des moustiques. Enfin,dans la troisième et dernière pièce javais arrangéun cabinet de toilette : de vieux tonnelets me ser-vaient de réservoirs et je pouvais me doucher àmon aise. De longues conversations avec le fils du sultanme permirent de rassembler des documents surles mœurs des AZandès et de me renseigner surleur manière de vivre et leur histoire. Ethman, trèsrégulièrement, venait une fois par jour me rendrevisite; le commissaire du gouvernement mayantenvoyé une bouteille dabsinthe, il poussa mêmela courtoisie jusquà venir deux et trois fois, jus-quà ce quil eût vidé la bouteille. Son rêve étaitde venir en Europe, mais Rafai se sentant maladeet épuisé, ne voulait pas y consentir. Parfois (cétaitun sujet quil aimait à aborder) il me parlait dela France. — Là-bas, me disait-il, labsinthe y en a tou-jours? — Pa


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