. Les vacances . elle senfuit encourant, laissant Mlle Yolande dans une colèredautant plus furieuse; quelle ne pouvait exerceraucune vengeance. Elle se dirigea vers le châteauet rentra au moment où son père venait de con-clure un second marché avec M, de Rosbourg pourson hôtel à Paris, quil lui vendait tout meublé àpeine le tiers de ce quil lui avait coûté. M. deRosbourg offrait de largent comptant : M. Tourne-boule, criblé de dettes malgré sa fortune, en avaitbesoin. Une heure après, un troisième marché étaitconclu. M. de Rosbourg achetait au nom de PauldAubert, dont il sétait fait nommer tut


. Les vacances . elle senfuit encourant, laissant Mlle Yolande dans une colèredautant plus furieuse; quelle ne pouvait exerceraucune vengeance. Elle se dirigea vers le châteauet rentra au moment où son père venait de con-clure un second marché avec M, de Rosbourg pourson hôtel à Paris, quil lui vendait tout meublé àpeine le tiers de ce quil lui avait coûté. M. deRosbourg offrait de largent comptant : M. Tourne-boule, criblé de dettes malgré sa fortune, en avaitbesoin. Une heure après, un troisième marché étaitconclu. M. de Rosbourg achetait au nom de PauldAubert, dont il sétait fait nommer tuteur, desforêts attenantes aux châteaux et aux fermes, etqui rapportaient plus de cent mille francs. « Ainsi, demain, lui dit-il, jirai signer les actesque vous allez faire préparer, et vous porter unelettre pour mon banquier. LES VACANCES 273 M. TOURNE-BOULE. Oui, cest bien convenu ; mon hôtel, ma terreet la forêt. — Gomment, père, votre hôtel? dit Mlle Yo-lande : et où logerons-nous?. Que mademoiselle devienne ce quelle voudra avecses brodequins de satin » M. TOURNE-BOULE. Nous passerons lhiver en Italie, Yolande. MADEMOISELLE YOLANDE. Est-ce que vous le saviez, mère?— Je le savais, ma fille, répondit majestueuse-ment Mme Tourne-boule. MADEMOISELLE YOLANDE. Et tous vos bijoux, quen ferez-vous? MADAME TOURNE-BOULE. Je ne les ai plus, ma fille ; je viens de les vendreà Mme de Fleurville et à Mme de Rosbourg pour 18 274 LES VACANCES Mlle Sophie de Réan dite Fichini et pour Mlle Mar-guerite de Rosbourg. MADEMOISELLE YOLANDE. Mais vous en aviez tant ! MADAME TOURNE-BOULE. Jai tout vendu, ma fille. MADEMOISELLE YOLANDE. Oh ! là là! oh! là là ! mes colliers,mes bracelets,mes chaînes, mes broches! je naurai plus rien ! jeserai donc comme une pauvresse? MADAME TOURNE-BOULE. Jen achèterai dautres, ma fille. Jai besoindargent pour payer mes fournisseurs, qui mena-cent. Je te permets de vendre aussi toute ta dé-froque; tu feras ce que t


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