Gazette des beaux-arts . ©e à accentuerle dessin en le rendant visible. Puis le tout est verni au plomb. Tels sont les carreaux du manoir dAngo, à Yarengeville-sur-Mer,dont nous donnons ici des spécimens. A la même époque apparaissentles carreaux émaillés. Les uns sont peints à la mode italienne : tels sont ceux que 264 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. M. B. Fillon a signalés dans la chapelle dOiron , et qui doivent dater dutemps de Claude Gouffîer, dont ils portent le chiffre ; tels sont ceux duchâteau de Thouars, qui ont été fabriqués à Nevers pour Marie de LaTour ^; tels sont enfin ceux p


Gazette des beaux-arts . ©e à accentuerle dessin en le rendant visible. Puis le tout est verni au plomb. Tels sont les carreaux du manoir dAngo, à Yarengeville-sur-Mer,dont nous donnons ici des spécimens. A la même époque apparaissentles carreaux émaillés. Les uns sont peints à la mode italienne : tels sont ceux que 264 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. M. B. Fillon a signalés dans la chapelle dOiron , et qui doivent dater dutemps de Claude Gouffîer, dont ils portent le chiffre ; tels sont ceux duchâteau de Thouars, qui ont été fabriqués à Nevers pour Marie de LaTour ^; tels sont enfin ceux portant la date de Rouen, 1538, qui déco-raient les châteaux dÃcouen et de Madrid, où ils formaient de grandescompositions historiques en même temps que de simples panneaux dor-nements, et peut-être le château de Polisy en Auxois. Là , il existe encoreun magnifique carrelage daté de 15Zi5, et qui nous semble de fabricationfrançaise, autant quil est permis den juger daprès les dessins qui enont été publiés. Les autres ont été fabriqués à la mode espagnole. Le dessin, obtenupar limpression dune matrice, forme un filet saillant qui divise le champdu pavage en compartiments creux, dans lesquels des émaux de diversescouleurs ont été coulés et parfondus, absolument comme cela se pratiquedans la fabrication des émaux incrustés. Les châteaux voisins du littoral, en Normandie et en Bretagne, possé-daient des carrelages de cette espèce, qui ressemblent tellement à desazuléios, quil est permis de croire quils ont été importés dEspagne parle commerce. Enfin, au xvii= siècle, la fabrication fut encore modifiée en ce sensque les couleurs furent séparées par un trait en creux qui a dû être en-levé, dans la matière encore crue, au moyen |dun outil de fer, trait quiles a empêchées de se mêler. Nous avons vu des carreaux de cette espèce encore en p


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