Gazette des beaux-arts . style historique est quelque peu maniéré, et parfois extravagant. Doùvient-il? Il vient dItalie, mais en passant par lAllemagne et par lesFlandres, et Albrecht Durer est assurément un de ses parrains. Cependantce style est devenu français par la tournure, par les airs de tête et par laliberté de la touche. Le pinceau, attaquant hardiment les figures, leséclaire dun blanc posé sans mélange, puis à mesure quelles séloignent,ce blanc est rompu en hachures, de façon à former une grisaille. Pour bien préciser cette différence de style, nous reproduisons ici unefigure-portra
Gazette des beaux-arts . style historique est quelque peu maniéré, et parfois extravagant. Doùvient-il? Il vient dItalie, mais en passant par lAllemagne et par lesFlandres, et Albrecht Durer est assurément un de ses parrains. Cependantce style est devenu français par la tournure, par les airs de tête et par laliberté de la touche. Le pinceau, attaquant hardiment les figures, leséclaire dun blanc posé sans mélange, puis à mesure quelles séloignent,ce blanc est rompu en hachures, de façon à former une grisaille. Pour bien préciser cette différence de style, nous reproduisons ici unefigure-portrait et une figure historique calquées par nous sur le « Puy »de 1518. Celui-là a pour devise : « A juste poids, véritable balance. » La Vierge est debout sur une table, au-dessus de laquelle la main de. kl GAZETTE DES BEAUX-ARTS. Dieu le père tient suspendues dimmenses balances. Deux belles jeunesfilles, debout de chaque côté de la table, distribuent à la foule les piècesde monnaie que contiennent les plateaux. Celle dont nous reproduisonsune réduction, écarte de la main la marotte de Triboulet, qui savancepour avoir sa part des largesses divines, en compagnie de François lr etde madame dAngoulème. Il nest pas besoin de faire remarquer cetteattitude précieuse, ces plis cassés et « boudinants » que beaucoup dan-nées plus tard Jacques Bellange exagérera et poussera jusquaux der-nières limites de lextravagance. Quant au portrait de femme si simple-ment dessiné, et que lon voit à lune des pages précédentes, il est de lagrandeur de loriginal et représente la femme dAntoine Picquet, con-seiller du roi et donateur du tableau. Les auteurs de ces compositions sont malheureusement restés incon-nus, leur histoire est inconnue aussi, malgré les recherches des savantsde Pic
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