Oeuures morales et diuersifiees en histoires, pleines de beaux exemples, enrichies d'enseignemens vertueux, & embellies de plusieurs sentences & discours Lé tout tiré des plus signalez & remarquables autheurs grecs, latins & françois, qui ont escrit de tout temps, pour l'enseignement de toutes personnes, qui aspirent à vertu & philosphie chrestienne Reueues, corrigées & augmentées de plus des deux tiers, outre la precedente impression . nd la mère les nourrifroit,& quil ne senapperceut point pour les luy ofter & tuer. Car il y ena qui eftiment que cefte fable de Saturne,de laquelle nousauons d
Oeuures morales et diuersifiees en histoires, pleines de beaux exemples, enrichies d'enseignemens vertueux, & embellies de plusieurs sentences & discours Lé tout tiré des plus signalez & remarquables autheurs grecs, latins & françois, qui ont escrit de tout temps, pour l'enseignement de toutes personnes, qui aspirent à vertu & philosphie chrestienne Reueues, corrigées & augmentées de plus des deux tiers, outre la precedente impression . nd la mère les nourrifroit,& quil ne senapperceut point pour les luy ofter & tuer. Car il y ena qui eftiment que cefte fable de Saturne,de laquelle nousauons defià parlé par cy-deuant,ait pris fon fondement furvne vraye hiftoire,àfçauoir ce que Saturne tuoit fes enfanspour la raifon qui a efté dite: comme auffi des autres Ty*rans lont quelquefois fait de leurs propres enfans, crai-gnans deftre chaffez de leur règne & de leur Tyrannie pariceux. Nous en auons entre les autres exemples, vn hiftoriens tefmoignent quil en ^/v^*a fait mourir aucuns des fiens, pour la crainte quil quand il fitoccirles petits enfans au territoire deBethleen, cuidant faire tuer lefus Chiift entre iceux,il nef- Matt, i. f,pargna pas le ficn propre. Pour laquelle caufe lEmpereurAugufte auoit accouftumé de dire , en fe louant & moc- Macroh^quant de luy,quil aimeroit mieux eftre le porccau dHc-aturrodes,quelefils. Il difoit cela, pourcc quHcrodes, pour. complaue aux Ivufs ea aucunes cérémonies de leur loix. OEYVRES MORALES obferuoit celle quieftoic la difoécc des viandes: Parquoyil ne manf^eoic point de chair de pourceau. Pouice que Sa-turne,cc beau dieu,a elle vn tel Tyran enuers- fes propresenfanSjlelon le te(moiG;nage daucuns des anciens il a elleditquilmangeoitrcs propres enfans: & non fans rai quilesiueneitgueresplus humain que sil quoy quen aie e(té,en mémoire de ce quacfté dit,la fcTtc de la dceile Rhea,autrement appellée, Cy-bele, elloit célébrée ions
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