. Les poètes de la ripaille : anthologie de poésies de la table du XVe siècle à nos jours ; morceaux choisis, avec préface et notes. dre é, le moine, le frère servantNobservent le silence quen buvant. Jamais de carême, ni davent :Labbé les a mis hors du ce bel institut de son estocChacun de nous vit ferme comme im roc. Pas un de son froc Ne ferait le tout lor du monde en toc, chic choc, cric croc ! Chantons frère Roc En vidant ce broc. Vive notre vénérable abbé,Qui siège à table mieux quau jubé !Le service était ma foi bien tombé :Sans lui le ré


. Les poètes de la ripaille : anthologie de poésies de la table du XVe siècle à nos jours ; morceaux choisis, avec préface et notes. dre é, le moine, le frère servantNobservent le silence quen buvant. Jamais de carême, ni davent :Labbé les a mis hors du ce bel institut de son estocChacun de nous vit ferme comme im roc. Pas un de son froc Ne ferait le tout lor du monde en toc, chic choc, cric croc ! Chantons frère Roc En vidant ce broc. Vive notre vénérable abbé,Qui siège à table mieux quau jubé !Le service était ma foi bien tombé :Sans lui le réfectoire était flambé. LA CONDAMINE (i)(1701-1774) LTVROGNE PHILOSOPHE Dès le matin Grégoire senivrait. — Je bois aussi, lui disait un sien frère ; ^lais tu devrais user de mon secret : Je bois mon saoul quand jai fait mes affaires. (1) Il fut surtout mathématicien et il a laissé, à ce titre,plusieurs ouvrages ; il sillustra dans le voyage à lEqua-teur pour déterminer ia figure de la terre. Il a écrit aussides pièces de vers publiées dans divers recueils, et unpoème : Le Pain mollet, paru en 104 LES POÈTES DE LA RIPAILLE — Le mien, dit lautre, est encore plus certain,Et je ne sais de quoi tu tinquiètes :Quand je me suis enivré le matin,Pour tout le jour mes affaires sont faites. LE SOUPER DU PREDICATEUR Un cordelier avait un jour prêché Un beau sermon contre lintempérance Et déployé toute son éloquence Pour démontrer que cest très grand péché. Un auditeur qui se sentit touché Court saccuser dun peu de gourmandise ; Dans la cellule il voit la table mise, Et de Champagne un flacon débouché, Plus deux perdrix, une rouge, une grise ; On peut juger quelle fut sa surprise. — Par un sermon je vous ai convaincu. Dit le Pater, mais lhabitude est prise. Et cest ainsi que jai toujours vécu; Dispensez-vous dun conseil inutile. Tout ce que jai prêché pour un écu Pas ne voudiais le faire pour cent mille. COLLÉ (1709-1783) JE


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