La Lecture . , siège du phé-nomène. Voici donc un être humain et une chaise plac(\s dans unemême salle, aucun contact naura lieu entre eux, lhomme netouchera pas la chaise. A distance il fait le geste de la soulever,la chaise se soulève, il fait le geste de la transporter par-dessusla! tète dune tierce personne, elle sy transporte ! Comparons ces ph(nomènes inattendus à ce qui se seraitpassé si lhomme avait été autorisé à toucher la chaise. Ce quelque chose dindéfinissable et dinvisible qui est savolonté eut imprimé un mouvement à son l)ras. Le bras à lasuite de ce mouvement aurait saisi la ch
La Lecture . , siège du phé-nomène. Voici donc un être humain et une chaise plac(\s dans unemême salle, aucun contact naura lieu entre eux, lhomme netouchera pas la chaise. A distance il fait le geste de la soulever,la chaise se soulève, il fait le geste de la transporter par-dessusla! tète dune tierce personne, elle sy transporte ! Comparons ces ph(nomènes inattendus à ce qui se seraitpassé si lhomme avait été autorisé à toucher la chaise. Ce quelque chose dindéfinissable et dinvisible qui est savolonté eut imprimé un mouvement à son l)ras. Le bras à lasuite de ce mouvement aurait saisi la chaise, puis laurait trans-portée. Hicn de plus naturel, dites-vous. Un auent matériel, le brits, iagi sur un objet matériel, la chaise. Oui, mais qui a fait mouvoir le bras? La volonté! or la volonfin<st pas chose iii;i((Ti<IIc : il y a donc encore là acti(ui dune PHÉNOMÈNES INEXPLIQUÉS ^53 immatérialité sur la chnisp, et cette action a aussi pour résultatson dé La seule. (lilTércnce ciilrc rc jili(ii(iiiitin ii;i1im(>1 cl lephénomène extiaï dir j)r<et<lciniiHiit réside dans lin- 254 LA LECTURE ILLUSTRÉE tervention du bras, serviteur attitré de notre immatérialité. Nous sommes habitués à voir cet intermédiaire agir, mais nousignorons pourquoi il obéit à la volonté qui le commande ; néan-moins rien ne nous étonne en tout cela, précisément parce quenous y sommes accoutumés, et nous admettons comme choseévidente que la volonté humaine peut commander à la matièredune façon directe pourvu que cette matière soit son corps. Cette jjroposition est pour nous un axiome, mais ne cherchonspas à en creuser le pourquoi, nous narriverions à rien quàdouter de lévidence même. La conclusion, je laisse au lecteur le soin de la faire. Ne nionspas, ne haussons point les épaules, avouons notre impuissance àcomprendre, et plutôt que de nous désoler de cette impuissance,envisageons le côté gai de ces
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