L'Hystoire des devx prevx tres nobles et tres-vaillans chevaliers Valentin et Orson : fils de l'Empereur de Grece, & nepueux du tres-vaillant & tres-Chrestien Roy de France, Pepin Contenant plusieurs & diuerses matieres, comme vous pourrez veoir cy apres . cvenupardeuers vouspour la fiance que ie ypenfe doref-nauant ie veux eftre & deniourer auec vouscomme loyal compagnon sil vous plaift queie y fois. Adramain,dift Pacoletjien fuis con-tent & faiclesioyeufe chère,ôc de rien ne vousdoutez. Lorspacoletlefiftferuir& honnefte- - ment receuoir compagnon qui de fa venue eftioieux Et en fa
L'Hystoire des devx prevx tres nobles et tres-vaillans chevaliers Valentin et Orson : fils de l'Empereur de Grece, & nepueux du tres-vaillant & tres-Chrestien Roy de France, Pepin Contenant plusieurs & diuerses matieres, comme vous pourrez veoir cy apres . cvenupardeuers vouspour la fiance que ie ypenfe doref-nauant ie veux eftre & deniourer auec vouscomme loyal compagnon sil vous plaift queie y fois. Adramain,dift Pacoletjien fuis con-tent & faiclesioyeufe chère,ôc de rien ne vousdoutez. Lorspacoletlefiftferuir& honnefte- - ment receuoir compagnon qui de fa venue eftioieux Et en faifantchere enfemble, Adramainvit la belle Efckrmonde paffer par lepalais. Sidemandaàpacoletquielloitcelle Dame tantbelle &,dispacolet,ceftla bel-le Efclarmonde,fœurdu Roy Ferragus,laquel-le doit eftre mariée à vn riche & vaillant Ghe-ualier. A celle heure ^rriuaOrfondeucrs les _ deux compagnons., & leur dift. Seigneurs*iouez vn peu entre vous deuxde voftre meftierafin de reiiouyr la compagnie. Adramain leuavne cappe pardelîus vn pillies:, & en tel forequil fembla à ceux qui furentprefens que parr-my la place couroit vne riuiere fort grande &tercibie* ^Et en icelkiiaiereiembloic auoir PT OR. quand ceux du palais virent leau fi grandeils commencèrent tous à leuer leurs robbes,& à crier fort comme sils culfent eut paourdeftre noyez. EtPacoletqui lenchantementregarda commença àchancer , & fit vn fort lifubtil en fon chantjquil fembla à ceux du lieuque parray la riuiere couroit vn Cerf grand &cornu , qui iettoit&abbattoit à terre tout cequpdeuantluyrencontroicpuis leur fut aduisquil voyent chaireurs & veneurs courir; aprèsle Cerf auec grande puiffance de leuriers , Sede chiens. Lors y eut plufieursde la compa-gnie qui faillirent au deuant pour le cerf attra-per & cuider prendre; mais fift toft le cerf fail-lir. Bien auezioué dift Orfon,&bienfçaue2de voftre art vfer. A ces mots fe leurrent lesdeiîx enc
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