. Marie, ou, le Mouchoir bleu . — o — inutile, «lit le soldat; je vais (ouiavouer : jai volé un mouchoir chez cettedame. Le Colonel. Vous, Piter! vous passiezpour un bon sujet ! Piter. Il est vrai, mon colonel;jai toujours tâché de contenter meschefs : aussi ce nest pas pour moi quejai volé. Cest pour Marie. Le Colonel. Quelle est cette Marie? Piter. Cest Marie qui demeure là au près ù est ce grand Je ne laverrai donc plus î — 6 — Le Je ne vuus comprendspas, Piter. Expliquez-vous. Piter. Eh bien ! mon colonel, lisezcette — Et il l
. Marie, ou, le Mouchoir bleu . — o — inutile, «lit le soldat; je vais (ouiavouer : jai volé un mouchoir chez cettedame. Le Colonel. Vous, Piter! vous passiezpour un bon sujet ! Piter. Il est vrai, mon colonel;jai toujours tâché de contenter meschefs : aussi ce nest pas pour moi quejai volé. Cest pour Marie. Le Colonel. Quelle est cette Marie? Piter. Cest Marie qui demeure là au près ù est ce grand Je ne laverrai donc plus î — 6 — Le Je ne vuus comprendspas, Piter. Expliquez-vous. Piter. Eh bien ! mon colonel, lisezcette — Et il lui remit la lettresuivante, dont tous les mots sont pré-sents à mon souvenir : i Mon bon ami Piter, » Je profite du recrue Arnold, qui s est engagé dans ton régiment, pour » tenvoyer cette lettre et une bourse o en soie que jai faite à ton intention. » Je me suis bien cachée de mon père »> pour la faire, car il me gronde tou- » jours de taimer tant, et dit que tu. » ne reviendras pas. Nest-ce pas que » tu reviendras? Au reste, quand tu ne » reviendrais jamais, je taimerais mal- » gré cela. Je me suis promise à toi » le jour où tu ramassas mon mouchoir » bleu, à la danse dAreneberg, pour » me le rapporter. Quand te reverrai - )) je donc? Ce qui me fait plaisir, cest » que lon me dit que tu es estimé de )» tes supérieurs et aimé des autres. 9 Mais tu as encore deux ans à faire. » Fais-les vite, parce qualors nous » nous marierons. Adieu, mon bon ami i Piter. i Ta chère Marie. » « P. S. Tâche de menvover aussi — 8 — » quelque chose de France, non pas deb peur que je toublie, mais pour que» je le porte avec moi. Tu baiseras ce» que tu menverras : je suis bien» assurée que je retrouverai tout deb suite la place de ton baiser. » Quand la lecture fut achevée, Piterreprit la parole. « Arnold, dit-il, meremit cette lettre hier soir, quandon me donna mon billet de loge-ment. Toute la nuit, je ne pus dormir;je pensais au
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