. Tableaux du temple des muses : tirez du cabinet de feu Mr. Favereau, conseiller du roy en sa cour des Aydes & grauez en tailles-douces par les meilleurs maistr s de son temps pour representer les vertus & les vices sur les plus illustres fables de l'antiquité . me on en fait le ayant donc pafTé quelque temps chez le Roy Periandre,voulut aller en Italie Se en Sicile. Son voyage ne luy futpas inutile ; parce qu*il y gagna de grandes richefTes : Et com-me il eut deffein de retourner à Corinthe, voyant vn Vaiffeaude Corinthiens prefl à fortir du port de Tarente pour fairevoile en leu
. Tableaux du temple des muses : tirez du cabinet de feu Mr. Favereau, conseiller du roy en sa cour des Aydes & grauez en tailles-douces par les meilleurs maistr s de son temps pour representer les vertus & les vices sur les plus illustres fables de l'antiquité . me on en fait le ayant donc pafTé quelque temps chez le Roy Periandre,voulut aller en Italie Se en Sicile. Son voyage ne luy futpas inutile ; parce qu*il y gagna de grandes richefTes : Et com-me il eut deffein de retourner à Corinthe, voyant vn Vaiffeaude Corinthiens prefl à fortir du port de Tarente pour fairevoile en leur pais, il sembarqua de compagnie auec eux,croyant qvnl y feroit en grande feuretéj mais quand ils fu-rent en haute Mer, ils fe refolurent de le ietter en leau pourauoir fon argent. Dés quil eut appris leur intention, il leuroffrit luy-mefme ce quils defîroientj Se demanda feulementquon luy fauuaîlla vie ; mais il ne pût rien gagner fur lef-prit de ces barbares, qui luy commandèrent fe tuer luy-mefme , sil vouloit auoir en terre lhonneur de la fepulture,ou de fe ietter dans la Mer. Arion fe voyant réduit à cette ex-trémité, les pria de luy permettre auparauant de (è veftir defes plus beaux ornemens, Se de chanter fur le tillac les vers de PP. 3oo A R I O N. fes obfequcs. .Or comme il leur prit enuie doiïir chanter lemeilleur Muficien du monde., ils fe retirèrent de laPouppe aumilieu du Vaiffeau, afin de le mieux oliir. Arion le para doncde fes plus beaux habits 3 bc ayant pris fa harpe, il toucha lescordes de fon infiniment auec tant dart, quon peut direquil ioiia dVne manière rauifTante : & quand il eut acheué,il fe ietta dans la Mer auec les ornemens dont il sefloit reue-flu. Les autres continuèrent leur courfe vers Corinthe, ôcTon dit quAriort fut receu en tombant fur le dos dvn Dau-phin qui le porta iufqu a Ténare, doù il fut par terre à Co-rinthe auec le mefme équipage quil auoit pris pour chanter,&; quy citant arriué, il conta fon hifloire aux Co
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