. Pauvre Blaise . ant que je ban-derai le pied, vous lui bassinerez le front et lestempes avec du vinaigre. » Mme Anfry donna la serviette que demandaitM. Taillefort, et frotta de vinaigre le visage déco-loré de Biaise. Il ne tarda pas à reprendre connais-sance. Il poussa un soupir, ouvrit les yeux et regardaautour de lui pour rappeler ses souvenirs. « Là! cest fait et parfait, dit le médecin; durepos, du calme, peu de nourriture, et ce seralaffaire de huit jours. — Huit jours! sécria Biaise effrayé. Huit jourssans marcher ! Et ma retraite de première commu-nion qui commence dans huit jours !


. Pauvre Blaise . ant que je ban-derai le pied, vous lui bassinerez le front et lestempes avec du vinaigre. » Mme Anfry donna la serviette que demandaitM. Taillefort, et frotta de vinaigre le visage déco-loré de Biaise. Il ne tarda pas à reprendre connais-sance. Il poussa un soupir, ouvrit les yeux et regardaautour de lui pour rappeler ses souvenirs. « Là! cest fait et parfait, dit le médecin; durepos, du calme, peu de nourriture, et ce seralaffaire de huit jours. — Huit jours! sécria Biaise effrayé. Huit jourssans marcher ! Et ma retraite de première commu-nion qui commence dans huit jours ! — Eh bien ! eh bien ! ce qui commence nest pasfini. Dans huit jours vous pourrez essayer de voustraîner jusquà léglise. Et dans quinze jours vousmarcherez comme un autre. Du calme, du calme,mon garçon : sans quoi la fièvre sen mêlera. » PAUVRE BLAISE 283 Et M. Taillefort salua et sen pauvre Biaise était retombé sur son oreilleret répétait tout bas : « Mon Dieu ! que votre volonté. Madame Anfry sétait réfugiée dans un cabinet. soit faite et non la mienne! )> Cinq mmutes après,il avait repris son calme et sa gaieté. <c Ne vous affligez pas, maman, dit-il à sa mèrequi pleurait; je souflre bien moins quavant lopé- 284 PAUVRE BLAISE ration ; et, comme dit M. Taillefort, dans huit joursje serai sur pied. — Dans huit jours ! Je dis que tu seras sur pieddans quatre jours, nen déplaise à ce monsieur;je vais tenlever cette saleté de cataplasme quilta mis là, et je le remplacerai par le cataplasmeValdajou. Ce ne sera pas le premier pied quil auraguéri, je ten réponds. — Es-tu sûr que ce ne sera pas mauvais pour cequil a? dit Anfry avec inquiétude. — Mauvais, le cataplasme Valdajou! On voit bienque tu ne le connais pas, mon ami ; tu y auras plusde confiance quand il aura guéri notre garçon. » Et Mme Anfry se mit en devoir de préparer lecataplasme de son, de chandelle Nous lais-sons deviner ce que Mme Anfry na pas vou


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