Fables de La Fontaine . ormé par une source pure , Se trouve en ces lieux écartés :Il sy voit, il se fâche ; et ses yeux irritésPensent apercevoir une chimère fait tout ce quil peut pour éviter cette eau : Mais quoi! le canal est si beau Quil ne le quitte quavec peine. On voit bien où je veux parle à tous ; et cette erreur extrêmeEst un mal que chacun se plaît ame , cest cet homme amoureux de lui-même :Tant de miroirs, ce sont les sottises dautrui,Miroirs, de nos défauts les peintres légitimes ;Et quant au canal, cest celuiQue chacun sait, le livre des Maxim


Fables de La Fontaine . ormé par une source pure , Se trouve en ces lieux écartés :Il sy voit, il se fâche ; et ses yeux irritésPensent apercevoir une chimère fait tout ce quil peut pour éviter cette eau : Mais quoi! le canal est si beau Quil ne le quitte quavec peine. On voit bien où je veux parle à tous ; et cette erreur extrêmeEst un mal que chacun se plaît ame , cest cet homme amoureux de lui-même :Tant de miroirs, ce sont les sottises dautrui,Miroirs, de nos défauts les peintres légitimes ;Et quant au canal, cest celuiQue chacun sait, le livre des Maximes. FABLE XII. — Le Dragon à plusieurs têtes, et le Dragonplusieurs queues. Un envoyé du grand-seigneurPréféroit, dit lhistoire , un jour chez lempereur,Les forces de son maître à celles de lempire. Un Allemand se mit à dire : Notre prince a des dépendants Qui de leur chef sont si puissants ,Que chacun deux pourroit soudoyer une armée. Le chiaoux, homme de sens , Lui dit : Je sais par renommée. LIVRE I. 25 Ce que chaque électeur peut de monde fournir ; Et cela me fait souvenirDune aventure étrange, et qui pourtant est vraie. Jétois en un lieu sûr, lorsque je vis passerLes cent têtes dune hydre au travers dune haie. Mon sang commence à se glacer ; Et je crois quà moins on nen eus toutefois que la peur sans le mal : Jamais le corps de lanimalNe put venir vers moi, ni trouver douverture. Je revois à cette aventureQuand un autre dragon, qui navoit quun seul chef,Et hien plus dune queue, à passer se présente. Me voilà saisit derechef Détonnement et dé chef passe, et le corps, et chaque queue aussi :Rien ne les empêcha ; lun fit chemin à lautre. Je soutiens quil en est ainsi De votre empereur et du nôtre. FABLE XIII. — Les Voleurs et VAne. Pour un âne enlevé deux voleurs se battoient :Lun vouloit le garder, lautre le vouloit vendre. Tandis que coups de poing trottoient,Et que nos champions songeoient à se défendr


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