Gazette des beaux-arts. . e lesoiseaux qui refont leur nid détruit. Mais il devint plus silencieuxque jamais — tant damis étaient morts, — .Jules de Concourt dabord,Gautier ensuite, Giraud plus taid. Ceux qui restaient formaient un groupe où, peu à peu, venaientse rattacher les hésitants, les timides ; la bonne, lindulgente prin-cesse navait pas de fiel, pas de regrets, pas de colère. On lui devrabeaucoup de sympatliie et dadmiration pour le bien quelle a fait ensa vie : cest un exemple quelle a donné aux hommes et que peudentre eux ont imité, exemple de renoncement, de pardon et depitié. Déda


Gazette des beaux-arts. . e lesoiseaux qui refont leur nid détruit. Mais il devint plus silencieuxque jamais — tant damis étaient morts, — .Jules de Concourt dabord,Gautier ensuite, Giraud plus taid. Ceux qui restaient formaient un groupe où, peu à peu, venaientse rattacher les hésitants, les timides ; la bonne, lindulgente prin-cesse navait pas de fiel, pas de regrets, pas de colère. On lui devrabeaucoup de sympatliie et dadmiration pour le bien quelle a fait ensa vie : cest un exemple quelle a donné aux hommes et que peudentre eux ont imité, exemple de renoncement, de pardon et depitié. Dédaigneuse des mauvais, indifférente aux médiocres, elle sestmontrée bonne et généreuse à tous ceux qui étaient sincères, neregardant pas à leur cocarde, ne leur demandant que davoir du 1. Cini/ Octaves de Sonnets, par Popelin. Préface, page Ij. 2. Idem, p. t7. LA RENAISSANCE DES EMAUX PEINTS. 71 talent, de la bonne volonté et de lhonneur. Elle est digne de sonnom, de sa race : qui la connaît , R M A ri 1^ C H A L C A ^ ri 0 [! K Ft T , K M A 1 [. DR C f. A U D 1 U S f- 0 f I Sa maison resta ouverte à tous les amis de la veille; elle y appelaceux quelle avait distingués parmi les nouveaux. Elle travaillaitdailleurs assidûment, peignant comme autrefois, ne laissant jamais 72 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. lennui la surprendre; elle permettait à ses intimes de travailleraussi près delle, et cest à Saint-Gratien que Popelin a rimé tant desonnets à ses amis, cest là quil a traduit des chapitres entiers duSonge de Poliphile, cest Là surtout quil sest complu à peindre en pleinair, danslejardin, les fleurs éclatantes qui brillaient au soleil; il lescopiait à laquarelle dune touche sûre, trouvant dans son passédéraailleur des ressources de contraste, des vigueurs de ton, qui enfont les plus superbes études que jaie vues en ce genre; ou bien illes dessinait dun trait précieux, inventant des motifs ornés pour seslivres, imaginant des encadrement


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