. Essai sur la Musique ancienne et moderne. le même chant. Lempereur Charles VI, qui était grand Muficien, compofait fouventdes Canons, Se en a fait faire de toutes les façons par les plus habiles Mu-siciens Italiens & Allemands. Nous en donnerons pluueurs, faits en France, pour faire connaître lesdifférentes manières de les compofer. Les plus fimples font à luniflon ou à loctave; ceft-i-dire, que chaquepartie répète fur le même ton le chant de celle qui la précède. Telle eft à-peu-près la manière de compofer des Canons de ce genre : On écrit une ou plufieurs meiures dun chant à volonté; on me


. Essai sur la Musique ancienne et moderne. le même chant. Lempereur Charles VI, qui était grand Muficien, compofait fouventdes Canons, Se en a fait faire de toutes les façons par les plus habiles Mu-siciens Italiens & Allemands. Nous en donnerons pluueurs, faits en France, pour faire connaître lesdifférentes manières de les compofer. Les plus fimples font à luniflon ou à loctave; ceft-i-dire, que chaquepartie répète fur le même ton le chant de celle qui la précède. Telle eft à-peu-près la manière de compofer des Canons de ce genre : On écrit une ou plufieurs meiures dun chant à volonté; on met fousce chant autant de parties que lon veut , enfuite on fait un feulchant de toutes ces parties ; & le Canon eft fait, en faifant commencerles diférentes parties à une mefure lune de lautre. Exemple. I^FEFl 111111 --B Ces quatre parties fe chantant de fuite forment ce chant iÉHË cerr m^- Ma man, je veux fai- re do - do, do-do,dodo» Tome 11 *uc la sc Cadran IIaraioxi^vk ( .1 six i\m-ru:sni: .111 iencen Ju Canon ,ii/e C art? ttttuaoït eAcJumte-a .ùtuv fc/iu, ipte lep/rmier Cittra//« marque pas SUR LA MUSIQUE. Sl On trouvera à la fin de ce Livre plufieurs Canons, donc quelques-uns fontfort compliqués. Nous ne les avons raportés que pour prouver combien il eftinutile de perdre du tems à de pareilles recherches. CHAPITRE XXII. De la Fugue, JLa Fugue confifte à faire répéter le dejfein alternativement dans le de/Tus,dans la baffe, Se dans les parties. Toute fugue a fa réponfe dans la partie qui fuit immédiatement cellequi a commencé. Cette réponfe fe rend à la quinte ou à la quarte, félonla fantaifie de nos Compofiteurs. La fugue eft authentique, quand les notes du fujet vont en montant; &elle eft plagale, lorfquelles vont en defeendant. Il y en a à un, à deux &à trois deifeins; dautres quon appelé renverfëes, Ce dont la réponfe fe faitpar un mouvement contraire à celui du


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