. Contes et nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre. Nouv. éd. ornée de 75 jolies gravures . jevous dirai sera conforme aux pré-ceptes de 1 Ecriture, qui nous avertit BE NAVARRE. 69 tie ne nous point fier aux princes ni?aux fils des hommes , qui ne peuventnous sauver. De peur que vous nou-bliez cette vérité faute dexemple, jevais vous en donner un fort véritable,et si nouveau , quà peine ceux qui ontvu ce triste spectacle ont-ils essuyéleurs larmes. >JO CONTES DE LA REINÏ LF CONTE. Perfidie et cruauté dun Italien, Un duc dItalie, que je ne nom*merai pas, avoit un fils de lâge de
. Contes et nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre. Nouv. éd. ornée de 75 jolies gravures . jevous dirai sera conforme aux pré-ceptes de 1 Ecriture, qui nous avertit BE NAVARRE. 69 tie ne nous point fier aux princes ni?aux fils des hommes , qui ne peuventnous sauver. De peur que vous nou-bliez cette vérité faute dexemple, jevais vous en donner un fort véritable,et si nouveau , quà peine ceux qui ontvu ce triste spectacle ont-ils essuyéleurs larmes. >JO CONTES DE LA REINÏ LF CONTE. Perfidie et cruauté dun Italien, Un duc dItalie, que je ne nom*merai pas, avoit un fils de lâge dedix-lmit à vingt ans , qui fut fortamoureux dune fille de bonne pas la liberté de lui parlercomme il vouloit, à cause de la bi-sarrerie de la coutume du pavs, ileut recours à un gentilhomme quiétoit à son service, et amoureux dunebelle-et jeune demoiselle qui servoitla duchesse. Le cavalier se servoit decette demoiselle , pour faire dire à samaîtresse la grande passion quil avoitpour elle. Cette pauvre fille se faisoitun plaisir de lui rendre service , per- e> /. DE NAViRKE. 71 snadée que nayant que de bonnesintentions , ellepouvoit avec honneurse charger de lambassade. Mais leduc , qui regardoil plus à lintérêt desa maison quà lhonnête amitié deson fils, craignit que cette intrigue nele menât jusquau mariage. Il fitveillertant de gens, quon lui vint dire quecette pauvre demoiselle setoit mêleede rendre des lettres de la part de sonfils à celle dont il etoit si passionné-ment amoureux. Il en fut en si ère, quil resolut dv mettre il ne sut si bien dissimuler sonressentiment, que la demoiselle nenfut avertie. Elle connoissoit ce princepour méchant et sans conscience, etfut si épouvantée, quelle vint à laduchesse , et la supplia de lui per-mettre de se retirer jusquà ce que sacolère fût passée. La duchesse lui ditquelle tûcheroit de savoir, avaut que yj. CONTES DE I,A de lui donner son congé , d
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