Gazette des beaux-arts . autre. Aussi, est-ce avec un grand plaisii-que nous retrouvons, dans quelque coin, les bonnes et simples étudesque M. Bonvin continue à faire dans lintérieur calme et recueilli descouvents. Ces honnêtes Réfectoire et Laboratoire, si honnêtement rem-plis dune douce et grave lumière, de visages reposés et souriants, noussemblent toujours des ouvrages excellents, aussi sains par lexécution quepar la conception. VIIl. Est-il besoin de dire que nos paysagistes, plus nombreux, plus actifsque jamais, continuent à soutenir dignement lhonneur de notre école?Le mouvement qui ses


Gazette des beaux-arts . autre. Aussi, est-ce avec un grand plaisii-que nous retrouvons, dans quelque coin, les bonnes et simples étudesque M. Bonvin continue à faire dans lintérieur calme et recueilli descouvents. Ces honnêtes Réfectoire et Laboratoire, si honnêtement rem-plis dune douce et grave lumière, de visages reposés et souriants, noussemblent toujours des ouvrages excellents, aussi sains par lexécution quepar la conception. VIIl. Est-il besoin de dire que nos paysagistes, plus nombreux, plus actifsque jamais, continuent à soutenir dignement lhonneur de notre école?Le mouvement qui sest fait sentir parmi eux depuis quelques années etqui les pousse à agrandir leur manière, à sélever de létude fragmentaireà la conception décorative, à reprendre en un mot la tradition françaisedu style dans le paysage, saccentue chaque jour avec une force de bonaugure. Cest toujours M. Corot, le patriarche vénéré des montre la bonne route par des ouvrages de haute valeur, oi^i lim-. CIÎÉPUSCULE EN HIVER, A AESY (OISE), Pnr M. E. lavieillo. 56 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. pression reçue des choses réelles apparaît merveilleusement développéepar une imagination rêveuse, abondante, charmante. Le Passeur et la Pas-torale compteront parmi les meilleurs ouvrages de lartiste. M. Ch. Daubi-gny, lui aussi, sefforce dagrandir de plus en plus son style dans le senspoétique et décoratif; sa Plage de Villerinlle-sur-Mer au soleil couchantet sa Neige étonnent le Parisien parleur étrangeté, ravissent lhomme qui avu par leur vérité; mais les facultés dinterprétation demeurent toujoursmoins puissantes chez M. Daubigny que chez M. Corot, et quelque dimen-sion quil donne à ses toiles, quelque liberté quil laisse à sa brosse, sestableaux sadresseront toujours plus au souvenir quà limagination. Ilreste aussi quelque pesanteur à M. Harpignies, mais dun autre genre,dans lexécution quil simplifie à outrance plus que dans la conception quiest b


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