Almahide, ou, L'esclave reine : dédiée à Mademoiselle . ez belle ^ paurlapou-uoir nommer vn Balet, bien quilny euft point de Machines. Ellesappelloit LES TROIS ARRABIES. Ceft à dire, la Defertc^la Pe-trée, ôc lHcurenfe: ainfi lors queleurs loueurs dInftrumens fe furentplacez dans la mefme Tribune oùeftoient ceux du Roy, lon vit ap-paroiftre vne Scène qui contenoittoute la largeur de la Sale : &: quireprefentoit cette première Arra^bie, par vne grande Foreft, dontles Arbres paroiffoient fi hauts, deles ombrages fî fombres, qu il fem^bloit quils fufTent auiFi vieux quele Monde : & cela fî bien i
Almahide, ou, L'esclave reine : dédiée à Mademoiselle . ez belle ^ paurlapou-uoir nommer vn Balet, bien quilny euft point de Machines. Ellesappelloit LES TROIS ARRABIES. Ceft à dire, la Defertc^la Pe-trée, ôc lHcurenfe: ainfi lors queleurs loueurs dInftrumens fe furentplacez dans la mefme Tribune oùeftoient ceux du Roy, lon vit ap-paroiftre vne Scène qui contenoittoute la largeur de la Sale : &: quireprefentoit cette première Arra^bie, par vne grande Foreft, dontles Arbres paroiffoient fi hauts, deles ombrages fî fombres, qu il fem^bloit quils fufTent auiFi vieux quele Monde : & cela fî bien imité,quelon croyoit en voir la véritable ver-deur, & fentir cette agréable fraif-cheur que lon rencontre parmy les [^4 A L M A H I D E,Bois, fous rcfpaifTeur des plus (grandsArbres. Alors du milieu de cetteScène rullique, saumcerent quatregrands Oy féaux admirablement bienimitez, vn Perroquet, vn Geay,vncPic, & vn Ertourneau, tous Oy~féaux à qui lArt donne la parole,qui chantèrent en Mufique les versque vous allez LIVRE!. m RECIT. QVi ^eurroit ne parler pas,Dàjne Rejne qui les charmam appas^La font paroijlre adorable?Le^ Aigles & les Hybons,Bn parleroïent comme nous. Quelle rare nouueauteySe voit en noflre auanture!Pourlçiier cette BeautéyJMousfurmontons la Nature :Et jQsjeux çharmans çy beaux,1^ont parier iufquaux Oyféaux. TDe ces ombrages Ji njerds,lujaues aux Climats eflranges^Volions par tout lVniuers^Pour y chanter fes louanges :Afin que tEccho des Bois ^fmite après nofire yoix. 35?^ A L M A H I D E, Ces mcrueillcux Oyfeaux eften-danc alors leurs Ailles ^ comme pourvoiler^ laifTerent tomber par toutela Sale les Vers de la première par-tie de la Mafcarade : & rentrèrenten fuite comme en voilant derrièrela Scène ^ difparoiffcint parmy lesArbres qui la formoient. Mais ayant pris à lUnllant de ces pa-piers quils auoient iettez , Ton yleur et que ie men vay vous fai-rrc lire.
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