Gazette des beaux-arts . bien au contraire, lesgouvernements, pour distraire lattention des questions politiques, onttout fait pour tourner du côté des arts les efforts dune race ardente etenthousiaste. Aucun pays nétait mieux doté que lItalie en écoles desbeaux-arts et en académies chargées de maintenir les traditions quiavaient fait sa gloire. Quon attribue le réveil auquel nous assistonsaujourdhui à la surexcitation dun peuple échappé au joug dune domi-nation étrangère ou à labandon du formalisme classique enseigné dansles écoles, il est certain quon peut constater un effort qui nexistait p


Gazette des beaux-arts . bien au contraire, lesgouvernements, pour distraire lattention des questions politiques, onttout fait pour tourner du côté des arts les efforts dune race ardente etenthousiaste. Aucun pays nétait mieux doté que lItalie en écoles desbeaux-arts et en académies chargées de maintenir les traditions quiavaient fait sa gloire. Quon attribue le réveil auquel nous assistonsaujourdhui à la surexcitation dun peuple échappé au joug dune domi-nation étrangère ou à labandon du formalisme classique enseigné dansles écoles, il est certain quon peut constater un effort qui nexistait pasautrefois. Dans la statuaire surtout, on trouve, à défaut dun principedart bien élevé, une_ exubérance dactivité qui prouve la vitahté artis-tique de la nation. EXPOSITION DE VIENNE. 200. On a donné une place dhonneur, devant une des portes du palais desBeaux-Arts, à lHistoire de M. Tandardini, statue colossale qui doit fairepartie du monument du comte de Cavour, à Milan. LHistoire est assise. LA LISELSK Statue, par M. Pietro Mag et, avec son stylet, grave sur une des parois de lédifice le nom du grandministre. Malgré quelques mollesses dans la draperie, la figure deM. Tandardini ne manque pas de grandeur; elle a surtout le méritedêtre bien décorative. VIII. — 2= PÉRIODE. 27 210 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. Dans rintérieur des salles, nous rencontrons dabord M. Pietro Magni,de Milan, qui est pour nous une vieille connaissance. En 1855 le modèleeu plâtre de sa statue de Socrale a figuré à lexposition universelle, eten 1867 chacun a pu voir la statue de marbre que nous retrouvons aujour-dhui à Vienne. En se servant du buste antique pour faire sa tète deSocrate, M. Magni a cherché à lanimer, car le philosophe est représentéau moment où il écoute les traits quAristophane a lancés contre lui. Nouspréférons cependant la Liseuse, jolie figure dune simplicité pleine decharme, et où lauteur a mis un accent de personnalité quon ne retrouv


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