. Le pari d'un lyceén. nnonga le titre de son morceau:((La Promenade du Poete!)) 7. CHANCE ET MALCHANCE Les etudiants ecouterent cette poesie avec une bien-veillante attention. *5 Le succes saffirma! Edouard commenga, sans plustarder, a queter aux tables les plus voisines, et larecolte de gros sous sannongait tres fructueuse,lorsquelle fut malheureusement interrompue par unincident grave. 2° Un jeune homme avait attendu la fin de ((La Prome-nade du Poete)) avant de regler sa consommation. IIdonna un franc au gargon. Comme la consommationcotitait quatre-vingts centimes, il regut vingt centimesd


. Le pari d'un lyceén. nnonga le titre de son morceau:((La Promenade du Poete!)) 7. CHANCE ET MALCHANCE Les etudiants ecouterent cette poesie avec une bien-veillante attention. *5 Le succes saffirma! Edouard commenga, sans plustarder, a queter aux tables les plus voisines, et larecolte de gros sous sannongait tres fructueuse,lorsquelle fut malheureusement interrompue par unincident grave. 2° Un jeune homme avait attendu la fin de ((La Prome-nade du Poete)) avant de regler sa consommation. IIdonna un franc au gargon. Comme la consommationcotitait quatre-vingts centimes, il regut vingt centimesde monnaie. 25 Le jeune homme allait partir, laissant les vingt cen-times sur la table pour le gargon, lorsquen voyantEdouard sapprocher, il changea davis, prit les deux 10 LE PARI DUN LYCEEN sous doubles et les deposa dans la sebile. Puis il partit,sans laisser de pourboire. Le gargon etait furieux. — Allons! Ouste! criait-il a Edouard dune voix5 insolente. Demenagez! On ne mendie pas ici! Edouard devint tres — Je ne mendie pas, repondit-il dun ton menagant,et je vous defends de m^insulter. II etait grand et fort pour son age. Le gargon, qui 10 etait chetif et malingre, appela dautres gargons. Le patron accourut au bruit et essaya de ramener le calme en invitant Edouard a partir. Mais un grand nombre DEVAXT LE COMMISSAIRE 11 de consommateurs protesterent contre cette expulsioninjuste. Chacun parlait, chacun criait a la fois. Deuxsergents de ville accoururent et commanderent aEdouard de leur montrer Tautorisation prefectoralequi lui permettait de chanter ainsi dans les rues. 5Comme il nen avait pas, les agents le conduisirentchez le commissaire. II comparut, non sans emotion, devant le commis-saire de police, monsieur Piquet, qui lui posa les ques-tions dusage, relatives a son nom, a sa famille et a 10son domicile. Edouard comprit que dans une circonstance aussiexceptionnelle, une franchise absolue etait donna son nom reel, expliqua le pari quil avait


Size: 1718px × 1454px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1900, bookdecade1920, bookidleparidunlyc, bookyear1922