Recueil des oeuvres de Madame Du Boccage . r des vôtres& vous livrer totalement à vos amis, dont lheu-reux tour de votre efprit fait lamufement : mooaftivité veut cent chofes à la fois , Se craintfollement plus lennui que la maladie ou lafatigue. Je fuis pourtant pareflcufe aufli , enfinje ny conçois rien ; mais qui eft - ce qui conçoitfon être ? les deux perfonnes les plus oppofées lefont fouvent moins que les divctfes volontes qui l I T A t I E. iOI rou; tiraillent intérieurement. Jai fi peu le pou-voir de les accorder que le thé , dont je uiens devous parler , me rappelle que je nai même pu


Recueil des oeuvres de Madame Du Boccage . r des vôtres& vous livrer totalement à vos amis, dont lheu-reux tour de votre efprit fait lamufement : mooaftivité veut cent chofes à la fois , Se craintfollement plus lennui que la maladie ou lafatigue. Je fuis pourtant pareflcufe aufli , enfinje ny conçois rien ; mais qui eft - ce qui conçoitfon être ? les deux perfonnes les plus oppofées lefont fouvent moins que les divctfes volontes qui l I T A t I E. iOI rou; tiraillent intérieurement. Jai fi peu le pou-voir de les accorder que le thé , dont je uiens devous parler , me rappelle que je nai même pume défaire de lufage nuifible den prendre aumoins tous les matins. Je ferois en vain remar-quer à mes neveux combien la moindre mauvailehabitude eft dangereufe ; Lis faures des pères ,dit le filge Fontenclle , font en pure perte pour leurpoflerite. Ainfi je me tais & vais me verrons bientôt Saint Pierre de Rome & plu-fieurs de vos Lettres ; jugez de mon impatiencedarriver à la Ville par iOï, LETTRES VINGT-DEUXIEME LETTRE. De Rome ce 5 Juillet 17$7- JVl A joie eft extrême , ma cherc Sœur ; j: fuisaux lieux ou jai tant dcfiré dêtre , & vous memandez que vous êtes contente de votre fantc ,de celle de ma mcre & de vote fils fait Cornettede Carabiniers , avec promeffe de pafier bientôtà la Lieutenance. On men écrit beaucoup debien de larmée : jcfpere que nous ferons fatis-faites de fa conduite : jen comme vous-même , je nai dautre foeur que vous , vos deuxfils font mes feuls enfants. malheur quelaîné ne puifTe fervir aufll ! Vous me dites àregret que fa vue trop foible len rend incapable& de tout emploi. Lcfprit quil a ne lui fertdonc quà fe plaindre de fon fort dune manièreplus intéreffante. Jai paffé une heure à lire falettre , les vôtres & celles de mes amis de Parisqui me regrettent ; sils me trompent je leur aiencore grande obligation de me dite ce qui peutle plus toucher mon cœur. Pour mon amous s U X l


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